
« Oui, Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique. Ainsi, tous ceux qui croient en lui ne se perdront pas loin de Dieu, mais ils vivront avec lui pour toujours. En effet, Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour condamner le monde, mais il l’a envoyé pour qu’il sauve le monde.
Jean 3 : 16-17
Pâques est l’aboutissement de Noël, la « Promesse Réalisée », la fête de la Victoire.
Un peu d’Histoire:
Les Chrétiens fêtent Noël – naissance de l’enfant Jésus – le 25 Décembre, cette date fut choisie en relation avec les fêtes païennes qui célèbrent le retour du Soleil.
Cette date se situe au moment du Solstice d’Hiver (la porte des Dieux), moment remarquable où les ténèbres vont céder la place au retour de la lumière tant rêvée, souhaitée, retour de la chaleur, de la vie, de l’espoir, de l’amour, telle la promesse de Noël qui est le premier élan vers le printemps, l’Equinoxe du Printemps (la porte des Hommes).
Les Anciens respectaient les Lois de la Nature, ils célébraient leurs rituels en suivant les cycles gouvernés par Mère Nature.
En Egypte, le 25 Décembre marque la naissance d’Osiris et d’Horus ; en Perse, celle de Mithra tandis qu’en Grèce on se réjouit de celle d’Hercule, Bacchus et Adonis.
Les Phéniciens, les Syriens, les Romains, les Mexicains, les Hindous, à cette même époque, vénèrent l’accouchement du Ciel ou de la Vierge Céleste.
Les Coutumes et Traditions mystiques de Noël trouvent leurs origines dans l’Antiquité.
Les rituels gréco-romain trouvent leurs origines dans les croyances celtes avec la célébration de la fête de Yule (« yula » qui veut dire « roue » en anglo-saxon), annonçant la naissance du « Dieu Lumière » confirmant sa victoire sur le Dieu Ténèbre.
C’est au 4ème siècle, que l’empereur Constantin 1er dogmatise la religion chrétienne et choisit la date du 25 Décembre pour célébrer la naissance du Divin Enfant, la figure de Jésus étant « le porteur de lumière sur le monde ». Il fait correspondre cette date avec les cultes paganismes et afin de soumettre la tolérance religieuse, fin diplomate il fait en sorte que toutes les personnes puissent adhérer à cette nouvelle confession sans être agresser dans leurs croyances.
D’un point de vue théosophique
La figure de Jésus dans un contexte universel, fait partie de longue lignée des « grands instructeurs de l’humanité », que ceux-ci soient considérée comme des dieux, des demi-dieux ou instructeurs comme Gautama Bouddha, Khrisna, Lao Tseu et bien d’autres. . .
La théosophie permet de mieux comprendre la distinction essentielle que l’on doit faire entre :
– Jésus, l’homme né de chair,
– et le Christ, Esprit omniprésent.
– « Jésus-Christ » est une personnalisation de la résurrection, indiquant qu’un homme nommé Jésus a relevé le pouvoir christique en sa conscience humaine. Ainsi devenu « Fils de Dieu »- né sans parent -, la figure « Jésus-Christ » donne naissance à de nouveaux états de conscience ; comme la connaissance, la sagesse et la compassion divine.
On peut faire une analogie entre l’enseignement de Jésus et l’enseignement védique qui propose à l’homme, pour accéder à la « perfection spirituelle », de subir 3 naissances:
– Naissance du corps physique (fourni par les parents).
– Naissance spirituelle au moyen de l’Initiation.
– Naissance qui s’accomplit dans le monde de l’esprit et qui fait de « l’Initié » un « être immortel ».
On peut l’observer avec les Yogis, ayant libéré leur âme des liens de la matière et de la perception physique des sens, ils cultivaient leur puissance spirituelle et la force de volonté au point d’acquérir le pouvoir de communiquer avec le monde supérieur.
Les hommes sur cette terre, qui ont le pouvoir de communier avec « le Père dans le secret », peuvent « ressusciter des morts » dans le monde de l’esprit.
Pâques est donc l’aboutissement de Noël, la promesse réalisée : la course de la « lumière » du Solstice d’Hiver vers l’Equinoxe du Printemps, la promesse de bénéficier de plus de soleil jusqu’à l’équilibre de l’ombre et la lumière.
Noël est une fête à date fixe (solaire : soleil renaissant) ; Pâques est une fête à date mobile gouvernée par les cycles lunaires. Le symbolisme lunaire de Pâques renforce le symbolisme solaire propre à exprimer la mystique chrétienne de la résurrection, de la nouvelle création opérée par le Christ-Soleil.
Le soleil se levant par la porte orientale comme le feu-lumière passe chaque jour sur la tête des hommes les incitant « à ouvrir la porte de leur conscience ». Le soir, il rejoint le porte occidentale vers les ombres de la nuit, de la mort, qu’il traverse sans en être atteint.
L’Equinoxe du Printemps est l’annonce du renouveau, la graine sous terre accomplit sa gestation, la sève se vivifie et circule ardemment dans le vivant végétal, l’œuf dans le nid va enfin éclore, des milliers de vie qui partout semblaient endormies, s’éveillent et s’épanouissent. C’est l’éveil grandiose (grandi-ose : ose grandir) de la vie, c’est l’explosion du vivant.
Pâques est le « passage » de la mort apparente à la vie réelle.
Pâques est le moment essentiel de l’Initiation purifiée, qui débute à l’aube des temps des temps par le sacrifice d’être humain, puis d’animaux (l’Agneau de Dieu, symbole de la traversée de la mer rouge et de la naissance des enfants d’Israël, l’Agneau symbole d’Amour).
A Pâques, la nature reprend ses droits, elle commence un nouveau cycle.
La Pâque (sans-s-) Pessah en hébreu veut dire « passer par dessus », dans la tradition juive, cet événement commémore la libération du peuple hébreu, l’Exode mené par Moïse pour rejoindre la « Terre Promise ».
Pâque – Pessah – se situe sur le calendrier hébreu, calendrier solilunaire, le 14ème jour (à la nouvelle lune) du premier mois de l’année, c’est-à-dire le mois d’avril.
La Passion du Christ s’est déroulée pendant la Pâque juive, c’est ainsi que le culte chrétien a investi et intégré cette célébration et cette symbolique, les catholiques ont sacralisé cet épisode sur la croix et la résurrection en glorifiant le couronnement du passage de la mort à la vie, des ténèbres à la lumière.
Pâques est « le passage » où l’Initié réalise l’immortalité, la résurrection de la vie en esprit.
La Pâques chrétienne devient plurielle car sa date ne tombe jamais le même jour.
La tradition chrétienne enseigne que le sacrifice de Jésus-Christ sur la croix a permis la « rédemption » de tous les hommes le reconnaissant comme le Sauveur, l’unique « Fils de Dieu ».
La rédemption est possible pour tous les hommes « qui vivent leur propre calvaire », réalisent leur propre renaissance spirituelle et en ressuscitant des morts pour vivre en Esprit (christ).
Le récit de la mort de Jésus et les événements qui suivirent en sont le Symbole.
La description des souffrances morales et physiques d’un Sauveur Divin et Glorieux pour réparer l’Être humain, fait appel à la nature émotionnelle de l’homme et non à sa nature spirituelle et mystique. La véritable tradition c’est l’image de l’Initié qui crucifie définitivement son « soi inférieur » dans la souffrance pour ressusciter l’ineffable, immuable, l’invisible.
Cette symbolique de Pâques, permettant de conceptualiser la figure de Jésus comme « Instructeur et grand Sage de l’humanité », portant en son cœur Amour, Justice et Pardon, s’intègre harmonieusement dans les traditions millénaires de tous les dieux et de tous les temps. Jésus est l’archétype de la synthèse de Dieu et de l’Homme, de l’Infini et du Fini.
Joyeuses Pâques.

Namaste
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4 réflexions sur “Pâques et sa Symbolique”