
Le terme Shruti est construit sur la racine sanscrite :
– SRU – qui signifie « écouter, entendre, apprendre ».
– L’adjonction d’un suffixe – TI – permet de construire un nom féminin signalant une action.
Une audition qui manifeste une révélation.
Sens littérale du mot Shruti
La Shruti révèle le Veda, l’écoute mène à la découverte et au savoir.
Cette Shruti est le fruit d’une cognition intuitive de la vérité éternelle par des Sages inspirés nommés Rishi. La littérature indienne classique comprend deux catégories de textes, les textes « sacrés » qu’elle rattache à la Shruti, écoute des manifestations du Veda, et les œuvres profanes nées de l’inventivité humaine, transmises par la Smriti, « la mémorisation ».
Aujourd’hui encore ils ne sont transmis qu’oralement par une technique mnémonique unique, mot par mot, syllabe par syllabe, une technique plus fiable encore que la retranscription, qui tourne vite au téléphone arabe. Les premiers traducteurs européens du Triple Veda le considèrent comme un ouvrage de poésie lyrique, et nomment « hymnes » les stances du Rig-Veda. Pour la culture indienne, ces textes fondamentaux intègrent le Veda, « connaissance absolue », qui s’exprime par le son primordial de l’univers révélé aux Rishi, et le murmure produit par son activité modulée dans l’expression orale du contenu littéraire des Saṃhitā.
Smriti et littérature profane
Le terme Smriti est le nom donné à un ensemble de textes appartenant à la tradition ancienne de l’hindouisme, mais dont l’autorité dérive de celle de la Shruti – les textes révélés -.
Il désigne aussi la « mémoire » dans les textes philosophiques.
La principale fonction des Smriti était de fixer les codes régissant la conduite de l’individu ainsi que ses relations avec la communauté et la société. Mais on y trouve aussi des considérations d’ordre plus général sur les us et coutumes, en particulier dans la sphère juridique et dans le domaine des pratiques rituelles.
Le corpus des Smriti varie selon le sources.
Les grandes épopées indiennes le « Mahabharata » et le « Ramayana » sont considérés comme des Smriti.
– Mahabharata : livre sacré de l’Inde, qui relate la « Grande Guerre des Bharata » grand poème épique datant des derniers siècles av. J.-C. C’est une saga mythico-historique, contant des hauts faits guerriers qui se seraient déroulés aux environs de la fin du premier (voire deuxième) millénaire avant l’ère chrétienne, entre deux branches d’une famille royale : les Pandava et leurs cousins, les Kaurava, pour la conquête du pays des Arya, au nord du Gange. C’est l’un des deux grands poèmes épiques de l’Inde, fondateur de l’hindouisme.
– Ramayana : retranscrit le « Geste de Rama » composé entre le 3ème siècle avant J.C et le 3ème siècle de notre ère. Il est constitué de 7 chapitres et de 24 000 couplets (48 000 vers), le Râmâyana est, l’un des textes fondamentaux de l’hindouisme et de la mythologie hindoue.
Le poème est traditionnellement attribué à l’ermite légendaire Valmiki surnommé « Adi Kavi » (le premier poète). L’œuvre raconte la naissance et l’éducation du prince Rama (prince mythique de l’Inde Antique qui est le 7ème avatar du dieu Vishnou), la conquête de Sita (avatar de Lakshmi, la compagne de Vishnou) et son union avec elle. L’histoire relate également l’exil du couple dans la forêt de Dandaka, l’enlèvement de Sita, sa délivrance et le retour de Rama sur le trône.
Namaste

(Source Wikipédia)
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