Veda वेद

Véda, terme sanskrit hérité de l’ indo-aryen signifie « découverte, révélation ».
Il s’agit de la découverte des premiers sages védiques qui entendirent le son primordial manifesté par le véda originel jusqu’au sens aujourd’hui de « savoir, science ».
Il y a des millions d’années, aux temps anciens de l’Inde suprême, de l’Inde savante et mystérieuse, premier foyer des religions du monde, la communauté indo-aryenne rédigèrent des textes sacrés nommés veda.

 La Connaissance Originelle de l’Univers

Traduction littérale du mot Véda

Origine : l’Invasion Aryenne et Naissance du Védisme

A l’origine des temps vers -1900 ans, un continent situé au sud de l’Inde et à l’est de Madagascar dans l’Océan Indien est englouti par un bouleversement cosmique. Un peuple s’installe en Inde, les Dravidiens (issu du mot dravida qui veut dire peuple « non aryen » du sud de l’Inde, ce peuple est à « peau sombre »).
Vers -1700 ans, ils subissent l’invasion du peuple aryen (issu du mot arya qui veut dire « noble », peuple indo-iranien de la période védique, ce peuple est à « peau claire »), venu d’Asie centrale et du Caucase.
Les Aryens étendirent, durant 2 siècles, leurs conquêtes sur les peuplades dravidiennes, les repoussant toujours plus au sud de l’Inde. Ce mélange donna naissance au peuple indo-aryen.
Au départ, les Dravidiens sont « brahmanistes » et ils finissent par fondre leurs conceptions religieuses dans l’influence védique importée par l’invasion aryenne, qui implante le védisme et sûrement le système de caste.
L’origine védique aryenne est violente et associée au mal, la puissance des enseignements d’ouverture des Brahmanes, portés par la culture dravidienne, transforme cette agressivité primitive en un cheminement vertueux qui contribua à l’élaboration « juste » d’une philosophie védique au service du développement et à l’unification harmonieuse de l’Être humain.
Cette foi renaissante spirituelle, fit naître successivement l’hindouisme, le bouddhisme, le jaïnisme et remplacèrent petit à petit le « culte védique primaire ».

Véda : Connaissance Unitaire et Unique

Veda dans le sens de « vision » nourrit le concept de la culture indienne archaïque, le Veda est une puissance agissante fondamentale qui se manifeste dans l’intuition cognitive de l’ordre cosmique par des hommes inspirés. En cohérence avec cette mentalité, les indiens de tous les temps considèrent aussi le Veda comme unique, dynamique et incréé.
La coopération du Veda aux cycles cosmiques permet à la culture indienne d’y accrocher les phases successives de son évolution.
Le Veda est considéré, dès l’origine, comme manifestation des régularités de l’ordre cosmique dans l’écoute attentive des sages primordiaux (la Shruti des Rishi). Cette « écoute » marque la naissance du védisme, pour lequel le rituel du Yajña (une des branches des 6 darsana) est le « nombril » de la manifestation du Veda.
Le Veda reste toujours cette force agissante singulière qui manifeste le fondement dynamique de l’univers. Après les Sages Rishi primordiaux, le védisme, le brahmanisme, puis l’hindouisme considèrent tous l’unicité et la perpétuité du Veda, manifesté dans l’expression de leurs vœux (vrata) qui fleurissent dans une multitude de « poèmes » (rig) en recueils (saṃhitā), car seule la récitation consciente et correcte et à haute voix prend valeur de Veda.

Les Véda sont donc une compilation de textes qui, selon la traditions ont été révélés aux sages indiens nommés les Rishi (voyants mystiques). Ces recueils au nombre de 4 ont un rôle analogue à celui de la Bible pour le judaïsme et le christianisme ; les véda fonctionnent comme un ouvrage de référence qui s’exprime dans le domaine de la vie religieuse, sociale, sanitaire, politique et quotidienne.

Le Veda, comme la conscience, est sa propre preuve, il EST, décrit, analyse et explique ce qui existe.

Les 4 Véda :

Le triple Véda constituent l’unité des Véda
– Le Rig-Véda : recueil de poèmes
– Le Sama-Véda : recueil de chants rituels
Ayur-Véda : recueil de conseils pratiques pour une vie saine et quotidienne, c’est un guide de « santé parfaite ».
Suivi du quadruple Véda :
Athar-Véda : recueil de magie noire et blanche (soutenu par les brahmanes de la famille Atharva).

Le passage du védisme au brahmanisme commence avec la rédaction des « Brahmana », spéculations rituelles en prose. Et la transition du brahmanisme à l’hindouisme s’accompagne de la rédaction des Aranyaka puis des Upanishad. La compilation de ces textes est attribuée au Sage Vyasa, et les parties les plus récentes des écritures du Veda dateraient du 5ème siècle avant J.C. Ce corpus littéraire, un des plus anciens que l’on connaisse, est la base de la littérature indienne. Ces recueils explicitent des rituels, énoncent des idées philosophiques, traitent d’astronomie et aussi d’astrologie.
La tradition du chant védique a été proclamée en 2003 puis inscrite en 2008 par l’Unesco sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

La société védique :

Dès l’âge védique se constituent les quatre grandes divisions de la société aryenne (varna):
– Les Brahmanes : les prêtres
– Les Kshatriya : les guerriers
– Les Vaishya : les paysans
– les Shudra : les serfs
La famille constitue la cellule de base de la société, le village est fréquemment décrit comme le regroupement d’une lignée plutôt que comme un regroupement territorial.
La religion védique est une religion sociale et non individuelle. À l’âge de sept ans, le jeune garçon, élevé jusque-là par les femmes, reçoit l’initiation (upanayana) et doit ensuite commencer à apprendre ses devoirs religieux.
Un maître lui enseigne des rites en lui faisant répéter des formules, tout en relatant les mythes qui les expliquent. À dix-sept ans, alors qu’il maîtrise le savoir religieux (Veda), il se marie. Les filles ne sont pas exclues de l’initiation, du moins dans la plus haute antiquité, car à l’époque védique, la femme été tenue pour l’égale de l’homme. Au même titre que lui, elle était investie du cordon sacré ; elle recevait l’enseignement spirituel (plusieurs Upanishad ont été composées par des femmes).

Le mortel qui, par le feu sacré, par l’invocation, par le Veda, par l’offrande, par les rites pieux, honore Agni, obtient des coursiers rapides et vainqueurs, et une gloire éclatante.

Ainsi chante Sobhari, fils de Kanva.

Le Veda est au service de l’Être Humain

Cette connaissance infiniment riche et incomparablement sage a été révélée aux hommes pour les vocations suivantes :
– Donner à l’homme la connaissance et comment vivre dans le monde matériel de manière sereine et harmonieuse.
– Aider à réaliser non seulement les désirs matériels mais également aider à guider l’individu sur les divers chemins spirituels.
– Sensibiliser l’homme à sa nature divine.
– Expliquer qui est à l’origine de l’Univers et comment se relier à l’Absolu.
– Mener un Être à la réalisation du Soi, à l’Eveil et à la Libération du monde matériel.

Dés qu’une personne se plonge dans la sagesse des véda, il transforme de façon profonde sa vie dans tous les domaines et change sa « vision » du monde sensible durablement.

Namaste

(Source Wikipédia et l’Encyclopédie Universalis)


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