
Face à l’éternel féminin, l’homme n’a qu’une seule option
Sagesse Céleste
L’éphémère masculin.
Zeus/Jupiter porté et aimé par le Féminin
Dès son plus jeune âge, Jupiter fut béni, protégé et aimé des femmes.
Monarque absolu, roi de l’Olympe, il est le protecteur et le garant des lois et de l’ordre moral, mais il se permet d’enfreindre tous les interdits qui le gênent.
Il a le sens de la famille. Il respecte sa mère (Rhéa) et sa grand-mère (Gaïa) envers lesquelles il se montre obéissant. Il fait alliance avec ses frères, Neptune et Pluton, puis avec ses oncles, les Géants. En jouisseur gourmand, il ne résistait pas à ses pulsions amoureuses et sexuelles et alla jusqu’à s’unir à de simples mortelles, ce qui eut pour conséquence de donner le jour à une nouvelle génération qui ne fut plus exclusivement divine.
Zeus/Jupiter doit beaucoup à la gente féminine ; en effet, il n’arriva pas au pouvoir souverain par le seul fait de son élection par l’assemblée des Dieux, ni par sa victoire contre les titans et les géants, mais surtout par ses mariages et alliance avec les filles et petites filles de Gaïa, la grande Déesse-Terre. Et surtout dés sa conception, c’est aussi grâce à la détermination de Rhéa, sa mère, de le sauver de « l’engloutissement rituel de son père », qu’il peut survivre : elle décide alors de partir accoucher en Crête par ruse et qui le confie à une nourrice. Celle-ci le cache dans une grotte et lui offre une vie douce et bienveillante en le berçant de tendresse et de protection à l’abri de la peur de Cronos de perdre son pouvoir par la faute d’un de ses enfants. Jupiter grandit et se construit comme le mythe qu’il est, généreux, joyeux, expansif et excessif ; il a surtout tous les dons pour assumer son destin de Roi des Dieux et des Hommes. Son début de vie sera déterminant et propice à la réalisation de son destin sur l’Olympe grâce à l’amour des femmes et la confiance qu’elles ont misées sur lui.
Il apparaît dans la mythologie d’Hésiode que Zeus/Jupiter incarnerait le digne représentant de la religion patriarcale émergente dans sa fusion avec la religion matriarcale préexistante, portée principalement par Héra-Junon, sa sœur et épouse, puis par Athéna-Minerve, sa fille. La souveraineté de Zeus servait à promulguer la légitimité d’une organisation patriarcale de la famille, tout en reconnaissant un rôle primordial au féminin sous toutes ses formes, de la mère à la fille en passant par l’épouse et l’amante, la protectrice et la combattante, la séductrice et la vierge et encore d’autres typologies à l’infini de femmes. Pendant tout son règne, le nouveau souverain compte sur les femmes pour asseoir et élargir son paternalisme triomphant. C’est l’archétype même de l’axiome suivant : « C’est la femme qui fait l’homme ».
Il s’exprimera de façon illimitée et insatiable dans ses amours abondants, débordants, de façon multiples et variées, avec ses légitimes et ses illégitimes. Il inonde le Ciel et la Terre de sa descendance de Dieux et demi-Dieux. Cette expression amoureuse prolifique décrit à merveille la munificence de l’alliance entre le foisonnement des forces féminines de la nature et le pouvoir centralisateur de la souveraineté jupitérienne, synonyme d’ordre, de civilisation, d’expansion et de prospérité.
Zeus/Jupiter – Héra/Junon

Dans la plupart des récits mythologiques, le couple Jupiter-Junon est le prototype de l’union légitime. Dés que Zeus/Jupiter naquit, Héra/Junon choisit son jeune frère comme époux.
Héra/Junon est la déesse le plus importante du panthéon gréco-romain ; c’est la déesse du mariage, des femmes, des naissances et de la protectrice des femmes mariées. C’est la personnification féminine de la belle saison et c’est celle qui apporte « une récolte abondante ».
Leurs noces furent officiellement célébrées et ce fut la 1ère fois que le mariage était lié au droit et à une légalité reconnue et ratifiée. L’épouse de Jupiter devient, de fait, la garante du contrat de mariage.
Héra, intransigeante sur les liens du mariage, est le modèle de l’épouse fidèle et protectrice de la femme. Son irascibilité, sa jalousie et sa rancune seront des sujets perpétuels d’ennui pour le Maître des Dieux qui s’enflamme à la vue de toute nymphe quelque peu désirable, ou toute autre belle créature céleste ou terrestre, dont la déesse devient invariablement la persécutrice. Les 2 sommités olympiennes formeront l’image du couple exemplaire, sinon dans la fidélité, du moins dans la stabilité. Héra adosse la statut d’épouse triomphante, son attitude altière oscille entre colère et indulgence face aux frasques de son fougueux époux. En digne figure de la phase mythologique où le féminin et masculin sont encore sur un pied d’égalité, elle mit au monde Arés/Mars, le dieu de la guerre ; Héphaïstos, le dieu du feu, de la forge, de la métallurgie et des volcans ; puis Hébé, une déesse de la jeunesse et Llithyie, une déesse de l’enfantement.
Zeus et Métis

La déesse Métis serait la seconde épouse légitime de Zeus. Métis est, dans la mythologie grecque archaïque, une Océanide, fille d’Océan et de Téthys. Elle est la personnification de la sagesse et de la ruse. Zeus aurait absorber les qualités archaïques de prévoyance et d’intelligence astucieuse de sa compagne Métis. De cette union est conçue Athéna, une déesse bien empreinte de « métis », femme indépendante, sage conseillère, guerrière, travailleuse, pragmatique et protectrice du peuple d’Athènes. Comme la Lune, Athéna représente la complexité et la richesse d’une approche féminine et réceptive de la vie. Son culte s’étendra en Asie mineure et jusqu’à Rome sous le nom de Minerve. Le couple Zeus/Athéna, père et fille, est la clef de voûte de la phase mythologique homérique où nature et culture, force féminine et puissance masculine, se rencontrent et se complètent avant la passage à la phase patriarcale apollinienne et platonicienne, où elles se diviseront et s’affronteront.
Et toutes les autres…
*Thémis, fille d’Ouranos et de Gaïa, est une des Titanides. Elle est la déesse de la justice. Zeus apprit avec elle les lois naturelles de l’Univers dont toutes les autres lois découlent et ils conçurent les 3 Hôrai (les saisons ou les heures de Rome) ou les déesses du temps et gardiennes des portes de l’Olympe, Eumonia, « le bon ordre », Diké, « le bon droit » et Eirénè « la paix ».
Ils donnèrent aussi naissance aux Moires (ou les Parques dans la mythologie romaine) qui sont les gardiennes du destin inéluctable et accordent à chacun un lot de bonheur et de malheur. Elles sont associées aux cycles cosmiques, aux grandes déesses de la nature, de la végétation et de la fertilité. Ce sont Clotho « la Fileuse », Lachésis « la Réparatrice » et Atropos « l’Inflexible ».
*Eurynomé, une divinité archaïque, se lie avec Zeus et naissent de leur relation les 3 Charités (ou les 3 Grâces pour les romains) : Aglaé « le Rayonnement », elle est la beauté dans ce qu’elle a de plus éblouissant, la « Splendeur » ; Euphrosyne « la Joie », elle représente la Joie poussée à son sommet, l’Acclamation, la Bonne chère, le Courage, la Confiance, l’Allégresse, la Jubilation, l’Hilarité, le Plaisir et la Gaieté ; Thalie « la Prospérité », elle préside aux banquets et buffets en assurant l’abondance. Elles répandent toutes les 3 grâce et beauté autour d’elles et remplissent de bonheur le cœur des Dieux et des Hommes.
*Mnémosyne, la déesse de la mémoire et de réflexion, s’unit 9 nuits avec Zeus, de cette union naquirent 9 muses, les divinités protectrices et inspiratrices des arts. On les nomme Calliope, muse de la poésie épique et de l’éloquence ; Clio, muse de l’histoire ; Erato, muse de la poésie lyrique et érotique ; Euterpe, muse de la musique ; Melpomène, muse de la tragédie ; Polymnie, muse de la rhétorique ; Terpsichore, muse de la danse ; Thalie, muse de la comédie ; Uranie, muse de l’astronomie et de l’astrologie.
*Déméter, déesse de la terre fertile, du blé et des moissons, sa sœur, avec qui il aura Perséphone, qui deviendra l’épouse de son frère Hadés.
Parmi les nombreuses maîtresses mortelles et immortelles que le grand conquérant de femmes Zeus, séduit en utilisant la ruse, les déguisements et autres subterfuges pour arriver à ses fins, nous trouvons Antiope, Callisto, Danaé, Electre, Europe, Io, Maïa, Sémélé et encore bien d’autres. Il engendre aussi le héros et demi-dieu Héraclès (Hercule) en s’accouplant à la mortelle Alcmène.
Paradoxalement, Aphrodite (Vénus) est la seule déesse qui n’a pas éveillé la concupiscence de Zeus, sans doute ces 2 là se ressemblent trop dans la capacités de tendre des pièges, de séduire et mystifier, étant tous les 2 largement pourvus de métis, de chance, de confiance extrême à la vie et son abondance.
La partie féminine de Jupiter
L’association de Jupiter à la nature féminine ouvre de nombreuses pistes de méditation sur la manière d’intégrer cette dose de réceptivité et de confiance qui rend la vie plus facile, plus fluide, plus douce, plus riche, pour ceux et celles qui ont le goût du bonheur.
Et il suffit juste quelquefois, de fermer les yeux, d’ouvrir les bras et d’avoir la foi, pour recevoir les cadeaux et l’abondance du Roi des Dieux généreux et joyeux dans son heureuse bienveillance.
L’optimisme est la Foi qui mène à la réalisation
Sagesse Céleste
Rien ne peut se faire sans espoir et la confiance.

Namaste
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