
Ignorer l’ignorant, c’est s’éterniser dans le monde de l’Eveil
Sagesse Bouddhique
Le mot Bodhisattva est un mot sanskrit qui est composé de 2 termes bodhi et sattva.
*Le mot sattva : dans la philosophie du Samkhya, ou école indienne orthodoxe, le sattva est l’une des 3 qualités (guna) de la nature, l’essence sainte de la pureté et de la vérité, luminosité, élément de légèreté, de transparence.
Dans le chapitre 14 de la Bhagavad-Gita, Krishna explique à Arjuna ce que sont les 3 guṇa, qualités de prakriti (ordre naturel, forme primitive) à l’état manifesté : la sattva (blanc), le rajas (rouge) et le tamas (noir).
Le rajas : Principe de mouvement, d’activation, énergie qui vient de la nature et jette l’Homme dans la passion et la douleur s’il s’identifie à cette activation à double tranchant.
Le tamas : Les ténèbres, ou tout ce qui est, tout ce qui se concrétise, s’incarne, se limite, aveugle et alourdit les Êtres par la matière. La prakriti qui est insensible et inconsciente mais éternellement active dans son état manifesté.
La sattva : Le souffle vital, l’existence, la réalité, la nature, le principe vital, l’intelligence, la conscience et la vérité.
*Le mot bodhi : dans le bouddhisme, ce terme désigne la délivrance, l’illumination, ou l’état d’éveil d’une personne libérée du samsara, le cycle des renaissances et le tourbillon des passions. L’arbre de la Bodhi est vénéré comme un symbole de l’éveil du Bouddha.
Le Bodhisattva désigne un Être (sattva), humain ou divin, qui a atteint l’état d’éveil (bodhi).
Le terme sanskrit bodhisattva désigne des êtres (sattva), humains ou divins, qui ont atteint l’état d’éveil (bodhi). Ils devraient donc porter logiquement le nom de buddha (« éveillé ») et être à jamais libérés des contingences existentielles. Le bouddhisme cependant, spécialement sous sa forme du « Grand Chemin » Mahayana, enseigne que certains buddhas suspendent, par compassion pour leurs semblables, leur entrée dans le nirvana (extinction de tous les désirs) et veillent sur les hommes à la façon d’anges gardiens. Ces « Êtres d’Eveil » sont donc, si l’on peut dire, des « bouddhas en sursis » dont l’action bienfaisante se fait sentir dans le monde spirituel.
À l’inverse, le bouddhisme du « Petit Chemin » Hinayana, ou Theravada rejette la notion de bodhisattva et professe que le Sage, Arhant, qui est parvenu à l’éveil devient automatiquement un Buddha. Cette controverse a fait penser que le Mahayana avait altéré la doctrine proprement bouddhique.
Arhat ou Arhant qui prend racine dans le verbe – arh -, « mériter » ; signifie « méritant ».
Définition
C’est le titre porté par celui qui « est libéré grâce à ses actions méritantes, du cycles des existences conditionnées (samsara) sans avoir atteint l’état du buddha « . C’est le dernier échelon de sagesse et d’éveil.

Une réflexion sur “Bodhisattva बोधिसत्त्व : Être en état d’Eveil”