
Le mot « lion » vient du latin leo.
Sa symbolique est reliée à la notion de « Souveraineté et d’Energie Solaire ».
« Tiens toi à la queue d’un Lion plutôt qu’a la tête d’un renard »
Sagesse léonine
(Mieux vaut être le dernier parmi les grands
que premier parmi les petits).
En animal solaire, le lion symbolise universellement la royauté, la puissance et la noblesse, alors que dans son aspect négatif, il incarne l’orgueil et la présomption.
Expression idéale de la force de la nature, le lion, par sa majesté, sa prestance et sa crinière qui évoque le halo solaire, est traditionnellement associée aux plus grands dieux, héros et rois. Donné comme maître des animaux, le lion illustre le pouvoir temporel et l’autorité matérielle et morale. Il se retrouve ainsi à plusieurs niveaux du symbolisme, mais conserve toujours le même sens.
Il n’est cependant pas totalement souverain puisque Jean de la Fontaine n’hésite pas à le tourner en dérision dans ses fables comme « le lion et le moucheron » et « le lion et le rat », et que la tradition africaine ampute également sa puissance, en le montrant craintif devant le coq, autre animal solaire.
Alors que la tradition chrétienne attribue le lion à Saint-Marc, l’Evangéliste, dans l’Ancien Testament ; c’est à son fils Judas que Jacob le compare : « Judas est un jeune lion. Tu reviens du carnage, mon fils ! Il ploie les genoux, il se couche comme un lion … » (Genèse 49, 9-10)
Il est intéressant de noter que le symbolisme du lion, très présent dans la mythologie égyptienne, grecque et hindoue est fréquemment associée à la féminité, puisque ce sont presque toujours des déesses qui sont représentées sous cette apparence. On peut penser que l’assimilation du lion et de la femme accroît la puissance de cette dernière, révèle sa force redoutable et exprime sa souveraineté dans la fonction qui lui est attribuée.
Ainsi en Égypte, Tefnet et Mehit apparaissent sous les traits de femmes à tête de lionne, tandis que Nefertoum se tient debout sur un lion couché. L’image la plus intéressant est néanmoins celle de Thouëris, déesse qui protège les nouveau-nés. Elle est parfois représentée comme un hippopotame femelle à tête de lion, quand elle est dans son rôle de déesse guerrière, sans doute pour symboliser la mère protectrice qui n’hésiterait pas à tuer pour défendre ses petits. Une autre déesse nourricière, Renenout, est parfois représentée pour les mêmes raisons avec une tête de lionne. Mais l’association la plus connue concerne Sekhmet, la déesse de la guerre. C’est sous l’apparence d’une lionne sauvage qu’elle extermine les hommes qui ont comploté contre Rê. Sa fureur est si grande que les dieux sont obligés l’enivrer pour mettre un terme au massacre, avant qu’il ne reste plus une âme qui vive sur Terre. Elle ne s’arrête qu’après avoir bu 7000 cruches de bière additionnée de jus de grenade.
Le panthéon grec associe également le lion à certaines déesses, Hécate, la déesse de la magie, possède une triple tête de lionne, de chienne et de jument. Les chars de Déméter et de Rhéa, toutes 2 divinités de la Terre Mère, sont tirés par des lions. Rhéa est portée sur un char traîné par des lions, son char est le symbole de la Terre qui se balance et qui roule dans l’espace ; les lions indiquent qu’il n’y a rien de si farouche qui ne soit apprivoisé par la tendresse maternelle, ou aussi qu’il n’y ai pas de sol si rebelles qui ne soit fécondé par l’industrie.
En Inde, c’est l’effroyable déesse sanguinaire, Durga, qui est traditionnellement associée au lion puisque le roi des animaux est sa monture. Le lion, en revanche, peur être l’instrument du Bien comme le raconte les légendes hindoues, puisqu’il compte au nombre des avatars de Vishnou (il en est le 4ème) et puisque c’est sous la forme d’un homme lion (Nâra Simba) que le dieu parvient à tuer le Titan, qui cherche à détruire le monde.
Dans un autre registre de sens, le lion intervient au cours du combat du Bien contre le Mal. Il est ainsi dans les mythes grecs la figuration du Mal, l’adversaire d’Héraclès, dont le 1er des 12 travaux le met au prise avec le Lion de Némée. Le fameux héros l’étouffe dans ses bras vigoureux puis après l’avoir dépecé , se recouvre de sa peau. Zeus, en hommage à cet épisode légendaire, place le lion dans le ciel pour former la constellation qui porte son nom.
Le Lion est le 5ème signe du zodiaque et il est associé à l’élément Feu, il exprime l’éclat et la lumière, le rayonnement et l’énergie céleste.
On retrouve aussi la figure du lion dans l’arcane du Monde dans le Tarot de Marseille, il est en bas à droite de la carte. Il symbolise le plan émotionnel. Il apparaît dans l’arcane de la Force, où une femme lui ouvre la gueule symbolisant « la force et la maîtrise de l’esprit sur la force physique ».

Namaste
Source : Corinne Morel ; Dictionnaire des Symboles, Mythes et Croyances. Elle est diplômée d’études en pratiques sociales à l’université Lyon II et du Collège International de Sophrologie Médicale, Corinne Morel est formatrice en psychologie. Après avoir assuré pendant plusieurs années des consultations divinatoires en tant que tarologue-astrologue, elle s’est orientée, en 1989, vers l’enseignement de la tarologie (Tarot de Marseille, Oracle Belline, Grand Jeu de Mademoiselle Lenormand), de la psychologie et de la numérologie. Passionnée par le symbolisme, la philosophie, la psychanalyse et l’ésotérisme en général, Corinne Morel a écrit une vingtaine d’ouvrages de référence en lien avec ces domaines.
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