Osé Âme

Le mot « phénix » vient du grec phoinix
Sa symbolique est en lien avec la notion de « Résurrection »

Parfois tout semble fini, alors que tout recommence,
tel un phénix qui va des cendres jusqu’aux cieux

Osé Âme

Le Phénix, oiseau mythique, est, selon la légende, d’une beauté éblouissante, illustration de la révélation divine qui aveugle et enfin embrasse le profane. Sa recherche peut dès lors s’apparenter à la quête spirituelle comme celle du Graal, dont l’élément est finalement symbolique, et qui amène le sujet à comprendre que l’unique joyau se trouve en lui-même. Oiseau de feu, son plumage est, selon les versions, d’un rouge éclatant – les Taoïstes l’associent au cinabre et les alchimistes au soufre philosophique – ou doré à l’image des rayons de soleil. Certains rapprochent le Phénix du héron, de la cigogne ou de la grue, oiseaux figurants l’équilibre intérieur par leur posture caractéristique : debout, sur une seule patte. Le Phénix est censé vivre plusieurs siècles, aux termes desquels il se consume sur un bûcher qu’il a lui-même construit, avant de renaître de ses cendres. Il est donc une expression privilégiée de l’immortalité et de la résurrection.
Le Phénix trouve ses origines dans oiseau fabuleux d’Égypte, l’oiseau Benou, ou héron cendré, animal sacré à Héliopolis où un dieu funéraire ressuscite l’âme du défunt.
Il est la manifestation terrestre d’Atoum-Rê. Il incarne sa capacité à se régénérer et à renaître de lui-même.
Il est aussi perçu comme une manifestation de l’âme d’Osiris ressuscité.
Incarnant l’aspect solaire du créateur, il obtient son propre récit de la création dans lequel, à l’aube des temps, le héron aurait pondu un œuf d’où aurait éclos le soleil.
Son mythe est à l’origine du mythe grec du phénix, un oiseau de feu qui renaît de ses cendres.

Dans les mythes hébreux, ce Phénix habite dans le 6ème ciel, placé directement en dessous du trône de Dieu. Il a une position hiérarchique élevée auprès de Dieu. Dans certaines variantes de l’épisode biblique du fruit défendu, seul le Phénix aurait refusé d’écouter et d’enfreindre la loi de Dieu.
Enfin, dans l’arche de Noé, le Phénix voyant la pénurie qui menace, s’abstient de manger pour laisser sa part aux autres, manifestant sa générosité et sa grandeur d’âme. C’est à cette occasion que Noé aurait béni l’oiseau priant Dieu afin qu’il ne meurt jamais.
Au travers de sa perpétuelle renaissance, le Phénix est aussi le symbole du sacrifice et de la résurrection du Christ.

En Chine, le Phénix figure, avec le dragon, la licorne et la tortue, au rang des 4 créatures fabuleuses.

L’archétype du Scorpion en Astrologie est en relation étroite avec l’énergie spirituelle et mythique du Phénix. Comme on le sait, cet oiseau merveilleux renaît de ses cendres. Il est associé à l’aube, au lever du jour et à la journée en général. Le Scorpion, en revanche, est généralement associé à la nuit et aux choses cachées.
Un Scorpion lié à Phénix se transforme de l’obscurité à la lumière. À travers le défi, la douleur et l’intensité émotionnelle, le Scorpion s’éloigne de ses tendances autodestructrices et s’envole triomphalement de ses cendres. Un Scorpion qui aborde, avec engagement et sincérité d’âme, sa tâche évolutive, atteint des sommets de sagesse inhabituels pour l’humanité.
Les pouvoirs régénérateurs d’un Scorpion évolué correspondent à l’expression mythique du phénix délié. Il y a une force intérieure indubitable qui rayonne supplantant l’état antérieur du Scorpion, anciennement noué et torturé par ses élans émotionnels intenses, sa vulnérabilité et ses craintes tyranniques. Un Scorpion évolué ne craint plus d’être blessé. Avec cette guérison profonde effectuée de l’intérieur vers l’extérieur, le Scorpion de niveau phénix est capable de tourner sa puissante lumière de guérison vers l’extérieur.

« Les gens du monde ont tellement l’habitude qu’on  les recherche que, qui les fuit, leur semble un Phénix et accapare leur attention. »

Marcel Proust

Namaste

Source : Corinne Morel ; Dictionnaire des Symboles, Mythes et Croyances. Elle est diplômée d’études en pratiques sociales à l’université Lyon II et du Collège International de Sophrologie Médicale, Corinne Morel est formatrice en psychologie. Après avoir assuré pendant plusieurs années des consultations divinatoires en tant que tarologue-astrologue, elle s’est orientée, en 1989, vers l’enseignement de la tarologie (Tarot de Marseille, Oracle Belline, Grand Jeu de Mademoiselle Lenormand), de la psychologie et de la numérologie. Passionnée par le symbolisme, la philosophie, la psychanalyse et l’ésotérisme en général, Corinne Morel a écrit une vingtaine d’ouvrages de référence en lien avec ces domaines.