Les 12 Archétypes Astrologiques : l’Appel du Mystère (8)

Le Visage de l’Archétype du Scorpion
(23 Octobre / 21 Novembre)

Portrait du Scorpion

Maître : Pluton (contemporain) / Mars (traditionnel)
Maison : 8
Elément :  Eau
Qualité : Fixe
Polarité : Féminine
Exaltation : Uranus | Chute : Lune | Exil : Vénus
Saison : Cœur de l’Automne  | Sabbat : Samhain 
Jour : Mardi
Nombre : 8
Physiologie : organes sexuels / reproduction , vessie, urètre, rectum
Couleur : noir, brun, marron, rouge foncé
Cristaux : labradorite, obsidienne, béryl, tourmaline verte et spinelle rouge
Végétaux : mûrier sauvage, bouleau, chèvrefeuille, lys, moutarde des champs
Huile Essentielle : patchouli, nard, oliban, myrrhe et cèdre
Déesse Archétypale : Inanna, Kali, Ishtar, Perséphone, Hécate, Ammout, Selkhet, Marie-Madeleine, la Morrigane
Conte Initiatique : Clair-Obscur de l’Âme
Mots Clés : transformation, intensité, magnétisme, force mentale, charisme, volontaire, endurant, perspicace, combatif, audacieux, érotique, pouvoir, sexualité, secret, mystérieux, destruction, autodestruction, ressentiment, agressif, impitoyable, morbide
Voyage Intérieur : « La descente et le retour »
Rituel : « Libération et Renouvellement en s’aidant des forces du Féminin Sacré »

Indéniablement, pour comprendre l’archétype du Scorpion, il est nécessaire de se pencher sur la saison qu’il préside. Au moment, où le Soleil entre dans le Scorpion, on observe un repli intérieur collectif alors que les mémoires ancestrales tirent sur la conscience et informe que l’année agricole se termine dans l’hémisphère nord. La saison du Scorpion est un temps entre les mondes, une lieu liminale (lieu à la limite de la perception), que ce soit physiquement ou métaphoriquement.
Le signe du Scorpion est un signe d’Eau Fixe, c’est donc un signe qui s’impose dans le « cœur » de la saison ici, l’automne, il résonne avec les courants intuitifs et fluides aqueux. Il invite à se séparer de ses vieilles peaux, à creuser profondément pour se libérer de ce qui empêche la croissance. On a l’opportunité de renaître, d’aller de l’autre côté, de se régénérer à nouveau. Le but de cette énergie est de permettre « d’embrasser l’ombre », d’y pénétrer, d’allumer une lumière sur ses blessures et ses craintes les plus profondes mais aussi de recouvrer ses talents, ses désirs et le trésor de son âme oubliée, voire sacrifiée, sur l’autel des injonctions extérieures de toutes sortes.

Le Scorpion est en polarité avec les déesses associées à l’obscurité comme Perséphone, la Morrigane, Kali ou Inanna. Chacune de ces déités a une sagesse à partager, une sagesse qui ne peut venir qu’en creusant dans la poussière avec ses propres mains et en s’abandonnant au processus parfois pénible, cathartique, de la libération et de la renaissance. Comme Inanna, le Scorpion garde une oreille ouverte sur le « Grand En Bas » pour rester à l’écoute de tout ce qui est relégué aux ombres, caché ou enveloppé de mystère.
Le Scorpion est ainsi attiré par la psychologie des profondeurs, le chamanisme, la magie, la médecine et la guérison. Il est étroitement lié à l’idée de compost, transformant, de façon alchimique, ce que certains pourraient considérer comme des déchets, en potentiel riche, fertile et créatif de la psyché. Il est associé à la mort, au chagrin ; avec lui comme compagnon, on va savoir se libérer d’une partie de soi-même ou d’un souvenir. La sagesse du Scorpion demande de s’ouvrir et de s’abandonner afin de se battre quand il est temps pour que quelque chose meure, c’est simplement une autre partie du cycle. Le Scorpion sait qu’une nouvelle vie ne peut venir à moins que l’on veuille entrer dans l’ombre sacrée pour y être transformé.

L’archétype du Scorpion est profondément passionné et hautement sexuel ; bien que le voyage vers la connaissance de soi se fasse principalement par l’exploration de la sexualité, celui-ci peut aussi s’effectuer au travers de processus personnels de transformation plutôt que par la proximité corporelle de l’autre. Les tabous en tout genre attirent le Scorpion, car cette personnalité a les moyens de comprendre ce qui repose en dessous des façades de l’Être et de la société, elle possède même sa propre réponse à la face sombre de la nature humaine. Elle comprend intuitivement que là où quelque chose est tabou, la question du pouvoir est palpable (qu’il le peut et qu’il le veut) et elle est amenée à démêler et à comprendre les divers jeux psychologiques en cours. Pour le Scorpion, la connaissance est vraiment l’accès au pouvoir.

L’Essence du Scorpion : 8ème étape zodiacale

Quand le Scorpion s’identifie à son expression naturelle lumineuse, il reste cependant des plus complexes à cerner, désirant par dessus tout percer le voile de l’illusion et atteindre la vérité qui réside au cœur de toute matière. Fascinant, avec une grande confiance, il se présente souvent avec un air de subtil mystère empli d’émotions intenses. Dotée d’une forte volonté, motivée, c’est une personnalité qui n’a pas peur de montrer les dents.
Elle intimide mais l’énergie Scorpion peut se révéler d’un grand soutien si elle considère que l’on mérite son respect. Elle est émotionnellement courageuse et attend de ses proches une loyauté totale. Elle est aussi finement perceptive et sait intuitivement que tous les humains sont capables d’une grande variété de comportements. Elle est capable de comprendre toutes les nuances de la psychologie humaine et sait habituellement faire preuve de compassion si l’autre traite avec elle sur un plan authentique.
Par contre, elle ne tolère pas d’être dupée, si elle trouve des cadavres dans vos placards, il lui sera très difficile de pardonner ce genre de transgression. Il faut afficher, avec cette personnalité, une attitude directe, franche et fuir le monde des dissimulations et mensonges en tout genres. Cette énergie se décrit comme étant une personne avisée, stratégique, c’est une question d’autoprotection pour elle, alors qu’elle est perçue à l’extérieur comme « suspicieuse ».

L’archétype Scorpion évolué apprend à savoir ce qu’il veut autant que ce qu’il ne veut pas. Il sait développer des limites saines qui améliorent sa vie plutôt que de la restreindre. Il apprend à savoir que ces blessures peuvent être guéries et qu’elles peuvent aussi être guéries par la connexion avec la sexualité sacrée. Il réalise que le prix de l’abandon du baume d’une vraie intimité est trop élevée et que la scission entre son corps et son esprit l’a laissé fragmenté. Mais la récompense de l’intégralité est si forte que, petit à petit, il va émerger de ses cendres, de sa vie passée et faire ce que le Scorpion fait de mieux : se régénérer.
La guérison passe par des thérapies d’acceptation et d’engagement ; s’engager dans un travail profond qui abordent les problématiques de confiance, de pardon, de besoin de contrôle, d’anxiété et de lâcher prise. Les outils bénéfiques peuvent être la pratique régulière de la méditation de pleine conscience et du yoga, tenir un journal et chercher des moyens de redéfinir ses histoires à la lumière archétypale. Cet archétype peut trouver des réponses et l’équilibre en observant les qualités de son signe opposé le Taureau, en trouvant, par exemple, consciemment des chemins pour sortir de sa tête et être dans son corps le plus souvent. La danse extatique, le tambour, le massage, l’art créatif et autre pratiques terriennes et centrées sur le corps peuvent être des expériences utiles pour ramener l’énergie Scorpion vers son centre.

Le plan émotionnelle de cette essence dissimule une forte personnalité magnétique gouvernée par ses instincts et émotions. Quand le Scorpion s’engage, il tient beaucoup à son conjoint. L’énergie Scorpion est sans doute l’incarnation d’une sexualité bouillonnante sous les traits d’une figure fatale séductrice. Pour cette énergie, le sexe est l’un des plus grands mystères de la vie permettant « l’exploration de Soi ». Le sexe peut faire partie intégrante de son chemin spirituel et constitue un canal pour sa connexion au sacré. Les pratiques tantriques résonnent souvent profondément avec ce type de profil. Tantra est un mot sanskrit qui veut dire « entrelacer », il suggère un tissage du spirituel et du mondain, des corps et des âmes.
Elle est fortement attirée par l’idée d’approfondir l’intimité et d’augmenter la puissance énergique sexuelle. Ceci dit, le Scorpion est un signe d’Eau et comme les autres signes d’Eau, ce tempérament est une créature émotionnelle, dont le cœur aspire à la connexion au niveau de l’âme. Les personnes Scorpion les plus dures correspondent souvent à des personnes profondément blessées au fond d’elles-mêmes dans leur voyage de vie.

Le plan professionnel de l’archétype du Scorpion est en relation avec la prise en charge de personnes confrontées à l’enfer de la toxicomanie, de la dépression ou de la maladie mentale. De même que les déesses effectuaient une descente dans le monde d’en bas, il lui est souvent arrivé de faire l’expérience de moments où elle a fait cette même « descente », puis trouva son chemin de retour dans le monde du dessus pour partager sa sagesse qu’elle y aura acquise.
Ce profil n’est pas impressionné par le sujet de la mort et peut trouver des destinées épanouissantes dans les métiers de la mort : la médecine légiste, directrice de pompe funèbres, partisane de l’inhumation naturelle, employée dans un hospice.
Son penchant à sonder la psychologie des autres peut la conduire à une carrière de psychologie, psychiatrie ou hypnothérapie. Alternativement, l’enthousiasme naturel qu’elle éprouve à creuser profondément peut être canalisé dans des métiers du champ de la géologie et de mines, comme archéologue, spécialiste de l’autopsie, journaliste d’investigation, chercheuse ou détective privée. Son attention fine aux détails et sa volonté de travailler sans relâche jusqu’à ce qu’elle ait découvert la vérité en ferait une brillante avocate conseil. Elle peut aussi être dans son élément en tant qu’habile analyste du marché, courtière en valeurs immobilières ou banquière d’investissement.

Déesse Guide : Inanna

Inanna, Déesse immensément puissante et connue sous le nom de « Reine des Cieux et de la Terre », est l’ancienne Déesse Sumérienne de l’Amour, de la sensualité, de la fertilité, de la procréation, ainsi que de la guerre. Elle est plus tard identifiée par les Akkadiens et Assyriens comme la déesse Ishtar, mais également comme Sauska par les Hittites, Astarte pour les Phéniciens et Aphrodite chez les Grecs.
Elle est dans certains mythes considérée comme la fille d’Enki, le Dieu de la Sagesse, de l’eau pure, de la magie et d’un certain autre nombre d’éléments et d’aspects de la vie, tandis que dans d’autres elle apparaît comme la fille de Nanna, Dieu de la Lune et également de la Sagesse ; mais elle est bien souvent représentée comme la petite fille d’Enlil et nièce d’Enki. En tant que fille de Nanna, elle est également la sœur jumelle du Dieu solaire Utu/Shamash. Ses pouvoirs et son sens de la provocation sont des éléments constants de tous les mythes qui la concernent. Elle incarne plusieurs qualités de l’archétype du Scorpion.

Inanna est souvent représentée en compagnie d’un lion, symbolisant le courage, le chevauchant parfois comme signe de sa suprématie. En tant que Déesse de la guerre, Inanna est représentée portant une armure masculine (les statues la montrant fréquemment avec un arc et carquois).

On trouve mention de son nom dans de nombreux mythes Mésopotamiens, La Séduction d’Inanna et de Dumuzi (le récit du mariage entre Inanna et le Dieu de la végétation), dans lequel elle apparaît comme une Déesse férocement sensuelle qui démontre le pouvoir de la sexualité dans l’un des contes les plus torrides de l’érotisme antique jamais écrit.
Dans le mythe sumérien, Inanna est reliée à la planète Vénus. Son voyage dans le monde d’en bas et son retour reflète les transits de Vénus dans le ciel, là où elle se couche à l’Ouest en tant qu’Etoile du soir, puis se lève à nouveau comme Etoile du matin, ayant complètement disparu puis réapparaissant dans les cieux. Quand la planète est invisible, on dit qu’Inanna est dans le monde d’en bas. La Descente d’Inanna (écrit vers 1900 – 1600 av. JC) relate la descente de la Reine du Paradis dans le monde souterrain. Il décrit son voyage périlleux dans le monde d’en bas puis son retour. Le conte est habilement imprégné de l’imagerie du Scorpion.

Inanna se soumet à l’appel de quelque chose qui se situe en dehors de son expérience, elle est happée pour aller à la quête du « Grand en Dessous », le monde d’en bas. L’histoire de la descente d’Inanna comporte de nombreux éléments symboliques, non seulement pour la femme Scorpion, mais aussi pour toute femme qui se trouve elle-même dans un moment de descente. Elle comprend qu’elle doit faire un pèlerinage dans le monde des morts, mais avant de s’embarquer dans sa quête, elle se prépare elle-même en s’habillant pour le voyage, revêtant les 7 talismans de protection symbolisant son statut de reine dans ses propres royaumes :
*Sur sa tête, elle porte le shugurra, la couronne de la steppe
*Sur son front, ses sombres mèches de cheveux sont soigneusement coiffées
*Autour de son cou, elle porte de petites perles de lapis-lazuli
*Son corps est enveloppé de la robe royale
*Ses yeux sont enduits de fards appelé « Qu’il vienne qu’il vienne ! »
*Autour de sa poitrine, elle porte le pectoral appelé « Viens, homme, viens ! »
*Sur ses poignées elle porte le bracelet d’or
*A sa main, elle tient la canne de mesures des lapis.

Inanna se met en route avec sa vie sa fidèle servante, Ninshubur. En chemin, elle lui demande d’appeler les Dieux à l’aide en cas où elle ne reviendrait pas en temps voulu. En s’approchant de la première des 7 portes qui gardent l’entrée du monde d’en bas, le gardien, Neti, l’arrête et lui demande de renoncer à sa couronne avant d’entrer. À chaque porte suivante, elle est dépouillée de l’un de ces emblèmes de pouvoir et de la protection qu’il lui confère, jusqu’à ce qu’elle soit devant sa sœur sombre, Ereshkigal, reine du monde d’en bas, à genoux « nue et prosternée ».
Ereshkigal est furieuse que sa sœur soit entrée dans son royaume sans y être invitée, elle fixe sur Inanna « un œil de mort » et la fait pendre à un piquet. Pendant 3 jours et 3 nuits, Inanna est pendue à un crochet comme un morceau de viande. Sa fidèle servante donne l’alarme quand elle voit que sa maîtresse n’est pas de retour, battant le tambour et pleurant de toutes ses larmes en portant les vêtements du deuil. Elle approche les Dieux pour demander de l’aide, mais ils se détournent les uns après les autres, déclarant qu’ Inanna ne recevait que ce qu’elle avait semé !
Finalement, le Dieu Enki montre de la compassion pour Inanna et du bout de son ongle, il fait apparaître des créatures à qui il demande de ramener Inanna du pays des morts. Ces Êtres descendent dans le monde d’en bas sans être remarqués et trouvent Ereshkigal dans la douleur de l’enfantement. Ils compatissent à sa douleur et, en gratitude pour leur compassion, elle leur offre de réaliser tout ce qu’ils souhaitent. Ils demandent donc le cadavre suspendu au piquet. Ereshkigal tient sa promesse et les créatures aspergent Inanna de la nourriture et du breuvage de vie, la ramenant ainsi à la vie.
Sur le chemin du retour vers le monde des vivants, Inanna est accompagnée des membres du monde d’en bas qui doivent en rapporter un substitut, car personne ne s’échappe du monde des morts sans offrir un sacrifice en retour. La 1er personne qu’elle rencontre est sa loyale servante mais Inanna refuse de la sacrifier. Chaque personne qu’elle croise est profondément bouleversée de sa mort et elle interdit qu’elle soit prise à sa place.
Au moment où elle arrive dans son palais, elle découvre son époux assis fièrement sur son trône, fièrement bardé de bijoux, appréciant sa haute position en ne pleurant clairement par la perte de son épouse. « Lui, indique-t-elle, ce sera lui qui prendra ma place ! » Les démons se jettent alors sur l’arrogant Dumuzi et l’amènent de force en sacrifice.

Symboliquement, le voyage de ce conte relate la traversée d’une femme dans les aspects sombres d’elle-même avant de faire face à la puissante sagesse qui a été reniée, voire bannie, dans l’inconscient. Le voyage dans le monde d’en bas et le retour en étant régénérée et entière peut impliquer de se débarrasser des rôles périmés, des relations ou d’images de soi qui ne sont plus valables dans sa vie. Quand on rend visite à « son ombre sacrée », cela peut parfois faire remonter une puissante tristesse et une colère que l’on pensait avoir enterrée depuis longtemps.
Quand Ereshkigal se tord dans les douleurs de l’enfantement et que les créatures compatissent à sa douleur, elle est finalement entendue et ses émotions sont validées. En d’autres mots, l’ombre a été reconnue et intégrée. Cependant avant que la renaissance puisse se concrétiser, un sacrifice doit être consenti. Dans le mythe, c’est l’époux d’Inanna, qui doit être donné en sacrifice, il peut avoir autrefois jouer un rôle important dans sa vie mais maintenant on peut clairement voir qu’il ne se préoccupe ce qui est le mieux pour elle.
Quand Inanna refait surface, elle s’est tempérée. Elle a traversé la nuit la plus noire de l’âme sans l’appui ni la protection de ses 7 talismans. Et c’est souvent ainsi que l’on va dans le noir de l’âme, les choses qui nous identifient dans la vie de tous les jours : carrière, éducation, jeunesse, beauté, perdent leur signification. La seule façon d’entrer dans le monde d’en bas et d’être « nue et prosternée ». Ce n’est qu’ainsi que l’on peut être réceptive à la sagesse cachée et que la transformation puisse s’en suivre.

« Ne pleure pas les morts, ils ne sont plus que des cages sans oiseaux »

Mocharrafoddin Saadi

On vient de répondre à l’appel du voyage insufflé par l’archétype Scorpion.
On est allé à la rencontre de l’énergie de la déesse Inanna et de l’expression magique qu’elle met en pratique pour effectuer « le pèlerinage du dépouillement de ses emblèmes de pouvoir ». Elle met en lumière « la voie transformatrice des ombres » en diffusant autour d’elle le pouvoir d’une vision clarifiée au contact de l’ombre. On a traversé l’épopée régénératrice inspirée par l’élément Eau, à la découverte de la magie des potentiels énergétiques d’un puissant magnétisme portés par le Scorpion.

L’archétype du Scorpion est la 8ème étape zodiacale, le nombre 8 est l’archétype du « Dirigeant doté du sens des affaires ».

Le principe inhérent à l’énergie Scorpion est l’éros et le thanatos sacralisés. L’énergie Scorpion allie ainsi la puissance de l’ouragan à la quiétude de l’eau qui dort. C’est un mariage sombre et mystérieux, riche et sauvage, où éclatent à intervalles irréguliers des bulles de gaz générées des profondeurs insondables de la nature. La surface subit alternativement des perturbations plus ou moins violentes, le monde sous-marin rappelle sans cesse sa présence au règne de la lumière.

L’énergie du Lion, étape cœur du zodiaque, se nourrit de l’énergie solaire lumineuse et claire, débordante d’amour, d’idéal et de beauté ; quand l’énergie Scorpion prend le risque d’attirer cette lumière dans les obscurs recoins de la psyché, voilant momentanément les valeurs solaires comme la conscience de soi, la lucidité, la reconnaissance de l’autre. Intuitivement, elle sent l’indispensable nécessité de clarifier les ombres obscures, d’elle-même et du monde, pour que rejaillissent enfin la perpétuelle étincelle de vie (Bélier) que le processus de construction de la personnalité du 1er hémicycle a quelque peu tarie et écorchée. Du Bélier à la Vierge, on assiste à la construction, puis à l’affirmation, de la personnalité humaine ; la Balance, initiatrice de l’art et de la culture, a alors su rassembler les Êtres isolés sur la base du partage d’un même idéal. La civilisation existe et maintenant il faut apprendre à vivre ensemble.
Avant d’atteindre ce doux rêve, cette société harmonieuse, respectueuse du bien vivre ensemble, l’énergie Scorpion va s’engager en créant une atmosphère marécageuse pour dévoiler les aspects non purifiés de l’Être et du collectif.

Le Scorpion, meurtri et banni par le savoir vivre de la Balance, n’a pas encore trouvé sa place dans l’économie globale de la personnalité. Il revendique donc son droit à l’existence. En guise de préparation à l’initiation du Capricorne, un processus préparatoire s’impose sur 3 plans :
*Matériel en Balance : Quel paraître offrir au monde ?
La tenue vestimentaire, la contenance psychologique, la manière dont on va harmoniser les différentes parties de soi-même, comment se faire accepter dans un groupe social par son active participation ?
*Émotionnelle en Scorpion : Comment vivre concrètement les non-dits des relations humaines, avec ses visages d’ombre et de lumière ? L’énergie Scorpion vit dans un monde de « clair-obscur » ou l’allusion est une voie d’impression et d’expression infiniment riche.
*Mental en Sagittaire : Comment formuler intellectuellement et insuffler de la cohérence dans la société en se basant sur les idéaux du groupe développés en Balance et expérimentés en Scorpion ?
En conclusion, l’étape Scorpion déshabille le monde civilisé de ses atours afin que le Sagittaire puisse construire en s’appuyant sur une réalité physique indéniable, loin de là coquetterie des apparences.

« La mort n’est pas la pire chose dans la vie, le pire c’est ce qui meurt en nous quand on vit ».

Albert Einstein

Sentez vous à présent les tonalités fondamentales des archétypes Bélier, Taureau, Gémeaux, CancerLionVierge, Balance et Scorpion ?
Nous avons initié, avec le signe de la Balance, le cheminement de l’hémisphère collectif, nous avons abordé les rivages du mystère et la psychologie des profondeurs avec l’intense Scorpion ; maintenant, nous allons à la rencontre de l’aventureux Sagittaire à la 9ème étape du zodiaque.

Namaste

Source : Les 12 Visages de la Déesse D. Blackwood et La Symphonie du Zodiaque Luc Bigé


4 réflexions sur “Les 12 Archétypes Astrologiques : l’Appel du Mystère (8)

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s