Le mot « aubépine » vient de l’ancien français aubespin (13è siècle)
issu du latin alba spina qui signifie « épine blanche »
Sa symbolique est en lien avec les notions de la « Protection du Sacré »
L’Aubépine est l’arbre des fées malicieuses, des lutins facétieux, des esprits éthériques et des maîtres avancés. Elle permet la connexion à la magie et au mystère de Dame Nature. Elle invite au voyage dans les royaumes invisibles, aux mondes mythiques des dragons et des licornes, elle nous fait revenir à la majesté secrète qui vit à l’intérieur de soi et autour de soi.
Osé Âme
L’Aubépine symbolise la « Porte des épines », la « Noble épine », la « Blanche épine ». Tour à tour, elle est protection, pureté, blancheur, élégance, force, chance ou amour. Son nom latin crataegus transcrit du grec krataigos, composé de kratos veut dire « force », faisant allusion à la dureté du bois de l’arbuste. L’Aubépine est un arbre à feuilles caduques aux branches épineuses et aux feuilles dentelées. Ses baies rouges, appelées « cenelles », sont en fait des faux fruits, la partie comestible étant constituée par le réceptacle floral hypertrophié et charnu, le vrai fruit étant le noyau interne, elles sont recherchées pour ses bienfaits sur le cœur (palpitations cardiaques de l’adulte avec un cœur sain), et de troubles du sommeil (effet sédatif).
Dans le langage des fleurs, elle décrit la prudence et l’espérance. Un rameau d’Aubépine que l’on porte sur soi ou que l’on met dans son foyer apporte chance et joie.
L’Aubépine est liée au 1er mai ou à la veille du 1er mai sans doute par son origine celtique qui est le « Buisson de Beltaine ». Son odeur annonce la fin de l’hiver et l’arrivée des beaux jours. L’Aubépine reste un emblème majeur des mythologie celtique, grecque, druidique, chrétienne. Elle nourrit et offre un champ symbolique riche, vaste, varié et profond.
Beltaine est le nom celtique gaélique de la 3ème des 4 grandes fêtes religieuses de l’année celtique protohistorique, fêtée le 1ᵉʳ mai. C’est aussi le nom du mois de mai en irlandais et le nom du 1ᵉʳ mai en gaélique écossais.
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Beltaine est la période de prédilection pour les rites de passage entre les périodes froide et chaude, entre l’obscurité et la lumière, entre la mort psychique, ou la torpeur, symbolique et la renaissance spirituelle. C’est la célébration du changement du rythme de vie, du rythme hivernal, on passe au rythme estival. Ce rite marque ce passage tant physiquement que spirituellement.
Aubépine ou l’Arbre Enchanté
L’Aubépine est appelée « l’Arbre à Fées », il est aussi enchanté qu’enchanteur, il impulse de l’émerveillement, de l’étonnement, il agit pour stimuler notre regard d’enfant, regarder le monde avec les yeux léger de l’innocence et le cœur confiant et ouvert. La magie est réelle et n’attend pour se manifester que notre invitation !
Si le mot « fée » vient du latin fata « destinées », il dérive aussi du verbe latin fari signifiant « parler ». Autrement dit, la fée est d’abord celle qui parle, avant d’agir. Elle est une divinité de la parole, elle est la parole incarnée et toute-puissante. Ce lien de la féerie et de la parole ordonne une part décisive de la mythologie des fées. Il s’accorde avec une conception basique de nombreux mythes : seule la divinité incarne une parole vraie car conforme à l’ordre du monde. Il en découle une réelle importance accordée à la bonne parole, à la fois dans la codification liturgique de son usage et dans la croyance en son action : pour une divinité, dire c’est agir.
Philippe Walter
La fée, maîtresse de la magie, emblématise les pouvoirs paranormaux de l’esprit ou les capacités prestigieuses de l’imagination. Elle opère les plus extraordinaires transformations et en un instant comble ou déçoit les désirs les plus ambitieux. Elle est sans doute la gardienne du pouvoir imaginaire de l’Être afin de lui permettre une réelle concrétisation de ses rêves.
La fée irlandaise est par essence la banshee, dont les fées des autres pays celtiques ne sont que des équivalents plus ou moins altérés ou compris. Au départ, la fée, qui se confond avec la femme, est une messagère de l’Autre Monde. Elle voyage souvent sous la forme d’un oiseau, d’un cygne de préférence. Mais cette qualité n’a plus été comprise lors de la christianisation et les transcripteurs en ont fait une amoureuse venant chercher l’élu de son cœur. La banshee est par définition un Être doué de magie.
L’Aubépine fait partie de la trilogie d’arbres féeriques avec le chêne et le frêne. Quand ces 3 arbres sont ensemble, ils investissent le crépuscule et provoquent des manifestations surnaturelles.
L’entrée du royaume des fées se situe sous les souches des Aubépines, leur présence est quasi certaine si 3 arbres sont regroupés et forment un cercle au pied d’une colline.
Aubépine : Protection du « Royaume Intérieur »
L’Aubépine est l’agent purificateur de la vérité intérieure, elle invite à prendre soin de la relation à soi-même, à la Nature, à la part divine en soi. Elle guide pour construire l’indépendance d’esprit, elle apporte soutien pour encercler et protéger son « espace sacré ». Elle précise de nettoyer « son autel » et récréer une énergie nouvelle. Elle apprend à essuyer les tempêtes du cœur, elle invite à ancrer son espace de vie, à se connecter à son foyer intérieur. Elle aiguise l’attention portée à l’écoute et au regard intérieur, à mesurer la dimension du grand amour, du soin et de l’unité. Elle participe à la purification de l’union sacré entre le masculin et le féminin, entre l’intellect et l’esprit avec le sentiment et l’intuition. Ce mariage sacré établit la véritable force.
« Je suis buisson ardent, j’offre la lente découverte de Soi après une longue descente au fond de soi-même. Vous redoutez de vous blesser, d’égratigner votre cœur, mes épines vous font craindre le pire. Et pourtant, c’est grâce à elles que je vous protège, que je chasse maladies et obsessions. Je repousse les forces obscures qui vous habitent, vous emmenant sur le chemin du renouveau. Je suis la blancheur d’une page nouvelle, la reviviscence de votre âme. J’ouvre votre regard sur aujourd’hui, vous invitant à délaisser le temps passé ; ce qui est maintenant est ce qui doit être, c’est cela la vie ».
Sylvie Verbois
Aubépine : l’Arbre à Souhaits
Cet arbre est une invitation à traverser la porte qui permet d’accéder au royaume spirituel. La préparation de ce rituel s’effectue en imaginant, en réfléchissant, à la pertinence de son souhait par rapport à son besoin essentiel : se mettre en prière, se mettre dans une posture confiante de l’espérance et le mettre en offrande sur une branche de l’arbre. Ce mécanisme profond de transformation soumet au monde magique de l’invisible, il nourrit le rêve de l’âme et la connexion à l’ailleurs. C’est procéder au désir de re-naissance, la naissance à une riche spiritualité. Le processus est d’abandonner tout ce qui est inutile, de traiter son corps, son esprit et son âme avec considération, mettre de l’ordre dans son intériorité, se libérer des histoires douloureuses, se glisser dans la majesté du pardon. On s’invite à instaurer des moments de paix et de calme et s’y infiltrer, aborder le renoncement d’anciens schémas de pensées ou d’émotions handicapantes.
L’Aubépine est l’amie du cœur et des émotions douces, c’est la protection des territoires spirituels contre des « indésirables », elle abat des barrières superflues et futiles et facilite ainsi le « voyages astral ».
Embrasser une Aubépine, c’est retrouver le chemin du discernement et son espace intime, réinitialiser le respect de son territoire et de sa propre identité.
L’épine et la force de son bois induisent résistance, exigence, consistance, énergie, courage et détermination. Elles usent de leur pouvoir défensif contre les forces du mal.
« Je revenais devant les aubépines comme devant ces chefs-d’œuvre dont on croit qu’on saura mieux les voir quand on a cessé un moment de les regarder, mais j’avais beau me faire un écran de mes mains pour n’avoir qu’elles sous les yeux, le sentiment qu’elles éveillaient en moi restait obscur et vague, cherchant en vain à se dégager, à venir adhérer à leurs fleurs. Elles ne m’aidaient pas à l’éclaircir, et je ne pouvais demander à d’autres fleurs de le satisfaire. »
Marcel Proust « A la recherche du Temps perdu »
Aubépine: Message de Marie (Aimer)
L’Aubépine est porteuse d’innocence, de pureté virginale, de chasteté et d’amour inconditionnel. Chez les chrétiens, l’arbre est lié à la Vierge Marie. Pour rappel, Marie est l’anagramme du mot « Aimer ». Naturellement, l’Aubépine est surnommée le « bois de Marie », l’Epine Blanche, elle annonce la promesse d’une grande joie, un message d’amour et de son expression pure et divine. Elle inhibe la peur, elle renforce le sentiment de sécurité, elle apprend à gérer les émotions, les déceptions, les vieilles blessures et à regarder les évènements avec les yeux de l’amour, elle aide à les reconfigurer. Elle favorise l’intuition, la bonne vision des choses, ouvre à de nouvelles perspectives, elle guérit les chagrins.
L’Aubépine aurait servi à confectionner la couronne de Jésus, le Christ ressuscité.
La notion de chasteté s’exprime dans des moments propices au jeûne, à la prière, la méditation et la contemplation.
Aubépine : Amie du Cœur
L’Aubépine, arbre des fées, porte des paroles, des conseils, des affirmations qu’elles s’amusent à souffler dans notre cœur, à distiller au travers de notre âme et à susurrer dans le creux de nos oreilles pour accéder aux portes de notre esprit et faire de nous des Êtres magiques, sereins, pacifiques et vertueux !
*Le cœur est « battement essentiel de mon existence ». Sa force, sa dynamique et sa chaleur nourrissent mon corps, mon esprit et mon âme.
*Ma force créatrice se retrouve dans mes actions.
*J’exulte de tous mes poumons l’envie de vivre et d’aimer.
*Mon cœur est léger et vivant.
*Je libère ma tristesse et la laisse se dissoudre.
*Je prends soin de tous mes sentiments et j’ose les exprimer et les partager.
*Je suis en sécurité, protégé par la force de l’amour.
*Je m’autorise à faire ce qui me plaît, ce que j’aime.
Mots clés de l’Aubépine : nettoyage, purification, chasteté, abstinence, sabbatique, protection, magie, prudence, espérance, chance, joie, protection du sacré, mariage sacré.
Osé Âme 