
Le mot « sacrifice » vient du latin sacrificum de sacer facere qui signifie « fait de rendre sacré »
Sa symbolique est en lien avec la notion de sacralisation, d’offrande fondamentale
« Une vie de sacrifice est le sommet suprême de l’Art. Elle est pleine d’une véritable joie »
Gandhi
Le sens premier du sacrifice est de rendre sacré l’Être humain, l’animal, l’objet ou l’élément sacrifié. Le sacrifice est un don agréé par la divinité et trouve justement sa sacralisation dans cette acceptation.
Dans la tradition grecque, le sacrifice est institué par Prométhée (figure héritée du « transmetteur de feu »), à la demande de Zeus, afin que les Hommes se rappellent leur allégeance constante et indéfectible aux Dieux : Prométhée a volé le feu des Dieux pour le donner aux Hommes, Zeus le condamne à être attaché à un rocher sur le mont Caucase, son foie est dévoré par son l’Aigle chaque jour et celui-ci se regénère chaque la nuit. Le sacrifice est interminable et répétitif !
Le sacrifice participe ainsi à l’offrande, contrepartie sacrée nécessaire que les Hommes concèdent à la divinité en rétribution de leur protection.
En Inde, c’est le dieu Varuna qui est le gardien des rites du sacrifice codifié par le rta qui établit l’ordre des choses, les lois cosmiques. Le sacrifice ne sert pas seulement à remercier, il sert aussi à acheter la clémence des dieux du Mal ou des Démons.
Les Aztèques craignaient à tel point Tezcatlipoca, le Dieu le plus redouté des Dieux que, pour obtenir ses faveurs, ils apportaient un soin particulier aux sacrifices qu’ils lui offraient.
Le sacrifice procède donc du devoir religieux, il vise à s’attirer les bonnes grâces des Dieux. Toutes les traditions montrent que, dans les périodes critiques de leur histoire, les Hommes augmentaient les sacrifices dans l’espoir de rétablir l’abondance et la paix.
Le Sacrifice majeur : Jésus Crucifié
Le plus grand et plus célèbre des sacrifices est celui de Jésus sur la croix, prouvant l’amour ultime que Dieu a pour nous tous !
Jésus crucifié est l’amende extrême encourue pour tous les pêchés de l’humanité. Sans cet acte final d’amour, l’humanité n’aurait pas pu revivre un jour.
Sacrifice et Spiritualité
L’attitude sacrificielle sert à établir le renoncement aux biens matériels. Il prend une valeur de purification ou d’expiation. Ainsi, par le sacrifice, l’Homme s’élève et anoblit son âme. Poussée à l’extrême, la religion peut recommander le sacrifice de sa vie comme manifestation magistrale de sa foi.
Le sacrifice exige un effort, un dépassement, évoque la notion de renoncement, on parle du sacrifice comme d’un « prix à payer », ce qui amène au « sacré de l’acte ».
Sacrifice comme Chemin Intérieur
Le sacrifice, ici, prend le sens « d’abandon » : abandon d’un Être, d’un objet précieux à offrir, abandon de soi-même et de son individualité, pour aller vers quelque chose de plus grand et de plus noble. Le sacré est ici aussi essentiel, cette notion d’abandon confère une dimension plus élevée au sacrifice. On pratique ici le don de soi qui relève d’une démarche intérieure. Cela participe à un chemin de compréhension et d’Eveil.
« La générosité, c’est toujours le sacrifice de soi, il en est l’essence »
Henry de Montherlant
Le Sacrifice en résumé
Pratique universelle liée à une incroyable générosité
Sorte de négociation entre l’Homme et Dieu
Transaction entre le domaine profane (l’Homme) et le domaine sacré (Dieu)
Renoncer à la matérialité
Traverser la douleur et accepter de mourir symboliquement ou réellement
Accepter le destin
Remettre en cause l’ego
Tolérer
Pardonner
Souffrance épanouissante
Soumission libératrice
Le Sacrifice est donc en analogie avec l’énergie de Neptune et du signe qu’il gouverne les Poissons
(le poisson était le signe de reconnaissance des premiers chrétiens)

Namaste
Source : Corinne Morel ; Dictionnaire des Symboles, Mythes et Croyances. Elle est diplômée d’études en pratiques sociales à l’université Lyon II et du Collège International de Sophrologie Médicale, Corinne Morel est formatrice en psychologie. Après avoir assuré pendant plusieurs années des consultations divinatoires en tant que tarologue-astrologue, elle s’est orientée, en 1989, vers l’enseignement de la tarologie (Tarot de Marseille, Oracle Belline, Grand Jeu de Mademoiselle Lenormand), de la psychologie et de la numérologie. Passionnée par le symbolisme, la philosophie, la psychanalyse et l’ésotérisme en général, Corinne Morel a écrit une vingtaine d’ouvrages de référence en lien avec ces domaines.