Les Maisons astrologiques ou l’Astrologie Personnalisée

« Sans se déplacer, on peut connaître le monde entier
Sans regarder par la fenêtre, on peut trouver le chemin du ciel
Plus on va loin, moins on sait ».
Lao Tseu

Le thème natal d’une personne est un « tout fondamental indivisible », il est un symbole cosmique complexe qui révèle sa « potentialité-semence ».
L’analyse d’une Astrologie dite personnalisée s’appuie sur un cadre de référence qui est l’Être. Cette astrologie se préoccupe de l’orientation particulière d’un Être humain individuel, conscient de son individualité et de sa relation à la totalité de son environnement. Vivre c’est expérimenter, c’est prendre conscience, réfléchir. Là, où il n’y a pas de prise de conscience, il n’y a pas d’expérience et une expérience nécessite forcément l’expérimentateur. La lecture astrologique en fonction des maisons commence à l’Est (l’Ascendant) à la naissance de l’Être à un moment particulier (heure de naissance) et dans un endroit particulier (lieu de naissance) sur la surface de la Terre, entouré de tous les côtés par des corps célestes visibles dans le ciel ou invisibles sous l’horizon. Cet instant magique de la naissance définit le caractère structurel de base de l’organisme biologique et psychique de la personne, ainsi que la manière dont son potentiel sera ou devra être actualisé et intégré à travers la suite de ses expériences personnelles.
Chaque maison astrologique symbolise un type fondamental d’expérience humaine, l’univers présente à la personne ce dont elle a besoin pour s’orienter de façon adéquate par rapport à sa propre vérité individuelle ou son dharma (sa mission de vie). Un thème natal est un ensemble d’instructions données par le « principe universel d’harmonie ». Le dharma de l’Être est « sa vérité d’être », son identité essentielle, et son thème de naissance est le symbole puissant ou mandala de cette identité , c’est son Nom Céleste, la Signature de sa destinée.

« Nous sommes des êtres limités dans un univers sans limites
dont la réalité fondamentale nous est inconnaissable ».
Michel Cassé, Nostalgie dev la Lumière

Symbolique du Nombre 12 : le Créatif Spirituel

Symbole du plan Spirituel Cosmique et Symbole du Logos (le Verbe) en action, le Nombre 12 est défini comme le « Nombre Sublime »
Le nombre 12, Maître du Temps et de l’Espace, est indissociable du cycle solaire, mais ce nombre est surtout basé sur les lunaisons, en analogie avec la Pleine Lune symbolisant la maternité, l’aboutissement et l’amorce de la décroissance ; le nombre 12 est donc le signal de la fin d’un cycle. Il parle d’accomplissement par l’arrêt de quelque chose avant le début d’un nouveau cycle sur un autre plan. Le nombre 12 est l’appel subtil d’un changement de plan.
Être dans le chemin de l’énergie 12 ne demande pas de laisser l’« avoir » ou les « liens personnels » ; pour s’engager dans une voie intérieure, ni de se sacrifier pour s’embarquer comme disciple ou maître de son propre destin spirituel, mais bien un engagement conscient de son potentiel d’amour et de création afin de construire pacifiquement son besoin de paix et de complétude.

Maisons : Généralités

Comme pour l’année, le flux et le reflux de la lumière dans la journée a été divisé en 12 lieux nommés maisons. Celles-ci sont déterminées par une méthode temporelle, liée à l’heure de naissance. Les maisons correspondent à la division de la sphère céleste. La domification la plus utilisée dans les interprétations est le système dit Placidus (astronome, astrologue mathématicien italien du 17^ème siècle). Il s’agit d’une domification temporelle fondés sur les arcs d’ascension formés par les planètes de leur lever au coucher, en divisant cette ascension au point culminant, le Milieu du Ciel. Elle divise ensuite l’arc diurne en parts selon leur temps d’ascension au-dessus de l’horizon en temps sidéral. Cette méthode serait, de par son mode de calcul, une personnalisation juste de l’implantation des maisons astrologiques pour chaque personne. Les secteurs de la vie humaine ne sont pas de la même taille, cela peut mettre en évidence l’étude d’une mise en valeur d’axes spécifiques et permettre une analyse pertinente des secteurs de vie à améliorer ou qui sont déjà particulièrement efficients sur cette incarnation. Ce système crée, de fait, des axes interceptés (signes et planètes avec les maisons liées), qui serait lié au karma. Il est conseillé de vivre pleinement cet axe intercepté, les énergies doivent être analysées et épurées et l’Être est invité à comprendre leurs fonctions premières non détournées.

Il existe un autre système de domification en maison centré sur l’Ascendant, cette méthode est comme le 2d zodiaque appelé « le zodiaque de l’homme » en opposition à celui des signes. Le zodiaque individuel des maisons doit être le reflet du zodiaque universel des signes avec une division égale de 30°. D’interprétation plus simple, surtout si on ne connaît pas de façon exacte l’heure de naissance, elle permet une vision psychologique plus objective, des mystiques y décèle « la manifestation du l’aura de l’homme ».

On appelle domification la construction des maisons astrologiques sur un thème natal. Il s’agit de calculer la position des cuspides (ou pointes des maisons) qui sont les points de séparation entre 2 maisons consécutives. La pointe est l’emplacement qui indique le signe qui gouverne la maison.
Toutefois, une maison peut avoir 2 maîtres si elle est occupé par 2 signes, la maîtrise sera en fonction de chacun, on parle alors de maîtrise secondaire.

Si l’Ascendant s’adosse sur 2 signes :
Signe masculin/signe féminin : il faudra utiliser l’élan dynamique donné par le 1^er signe masculin pour le concrétiser
Signe féminin/signe masculin : il faudra s’appuyer sur la structure de vie en soi pour dégager sa puissance personnelle
Signe cardinal/signe fixe : orienter l’élan vital dans une direction stable
Signe fixe/signe mutable : faire évoluer sa façon de penser, d’agir ou de réagir
Signe mutable/signe cardinal : ne pas se laisser mener par les événements ou par les autres et prendre sa vie en main

La pointe de la maison, le degré du zodiaque où elle débute, indique la manière instinctive que l’on a d’aborder le domaine qu’elle représente.
Le maître de la maison et les planètes qui l’habitent donneront le mouvement, le potentiel que l’on a à sa disposition pour expérimenter cette incarnation.
Quand le signe et la maison sont en analogie comme le Bélier en maison I, le signe renforce le sens de la maison.
Quand la maison est en réception mutuelle comme le Bélier en maison VII et la Balance en maison I, l’analyse se fera sur l’axe, sur les notions d’opposition et de complémentarité de leur action.
La maison n’a aucune notation symbolique en soi comme les signes et les planètes, elles ont un numéro d’ordre, même si le numéro est un symbole en soi.
Une maison peut être vide, inoccupée par des planètes, éléments karmiques ou astéroïdes, on suppose une absence d’activité apparente, mais celle-ci se vit en s’actualisant par les transits. Dans ce cas-là, c’est l’opportunité pour l’Être de les meubler et les décorer à son goût.

La division des signes, « les 12 modes d’êtres », reste plaquées sur les 12 lunaisons donc naturelles, celle des maisons reste arbitraire. Les maisons ou champs d’expériences, ou bien encore domaines d’existence, sont assimilés à la vie de l’Être et son quotidien. Les maisons sont numérotées de I à XII avec les chiffres romains et ceci à partir de l’Ascendant. Pour simplifier les choses, cette numérotation se fait dans le même sens que les signes du zodiaque. C’est une convention, les maisons auraient pu porter le nom d’une lettre de l’alphabet, être numérotées en sens inverse sans que cela ait quelconque conséquence.
Dans l’Antiquité, les maisons ne portaient pas de numéro mais un nom. Dans l’astrologie, ce sont les maisons qui permettent à l’Être de se différencier, en utilisant de façon personnelle l’énergie collective des signes et la fonction symbolique des planètes. Pour rappel, les signes représentent le « zodiaque céleste » quand les maisons représentent le « zodiaque terrestre », la maison étant le décor où les planètes jouent leur partition.
Les signes représentent la Vie et sont de polarité Yang, quand les maisons représentent la forme que prend cette Vie et sont de polarité Yin. La maison est le terrain où se développe l’action, les Maîtres de ces maisons (les planètes) en sont les agents.

La Croix d’Incarnation : l’Être se lève à l’Est

La vie est un défi à relever, elle indique la capacité de la personne à être elle-même, de stabiliser sa personnalité, d’assimiler ce qu’elle fera croître et nourrir pour pouvoir participer à la vie de sa communauté ou bien encore à l’évolution de l’humanité. Il lui faut découvrir sa vérité individuelle d’être et qu’elle développe ses capacités innées à travers l’expérience en assumant pleinement sa responsabilité dans chacun de ses actes. La première grande expérience étant bien entendue la naissance, et pour celui qui cherche à vivre en conscience, une autre expérience serait de savoir comment aborder de façon idéale des renaissances incessantes ? Comment affronter chaque type d’expérience de manière authentique ? En un mot? comment accomplir son dharma ou « son plan de réalité dans lequel tout est juste » ? En accomplissant son dharma, l’Être neutralise son karma antérieur et répond au besoin humain qui l’a appelé à être. Le thème natal d’une personne lui dit comment accomplir au mieux sa destinée.

Selon C . G . Jung, l’être à 4 fonctions de base : intuition, sensation, sentiment et pensée.
*L’Intuition est en rapport avec l’Ascendant (maison I), le lever symbolique du Soleil, le point de la lumière naissante, l’expression cosmique. L’intuition est la conscience qui prend conscience d’elle-même en agissant.
*A l’opposé, la Sensation est en rapport au Descendant (maison VII), le coucher symbolique du Soleil. Elle permet d’établir la relation d’une personne aux entités qui l’entourent. C’est le point Ouest de l’horizon, la réunion symbolique des Êtres humains dans le but de réfléchir sur l’expérience partagée.
*Le Sentiment est évidemment symbolisé par le Nadir, le Fond du Ciel (maison IV) ou l’intégration personnelle, il est la manifestation la plus immédiate de la réponse que donne un organisme intégré à tout ce qu’il expérimente comme un changement d’état, changement dans la condition biophysique intérieure, ou qui se rapporte aux variations dans l’attitude et l’humeur qu’on manifeste face aux expériences qui altèrent le sens fondamental du « moi », de sécurité et du pouvoir personnel.
*A l’opposé, la Pensée est en rapport avec le Zénith ou le Milieu du Ciel (maison X) ou l’intégration commune. Elle est un processus basé sur les mots et la syntaxe qui sont des expressions symboliques d’une culture particulière ou d’une forme sociale de collectivité humaine.

Le cheminement d’Incarnation

Le thème en tant que « Tout » est divisé en 2 moitiés par l’horizon.

*La moitié située sous l’horizon peut être caractérisée par un mot clé : ÊTRE.
Dans le domaine situé sous l’horizon, une personne pense, agit et ressent essentiellement subjectivement. Elle existe dans un monde centré sur elle et sa façon d’aborder les expériences est orientée vers la réalisation d’expression personnelle et vers le traitement des résultats de ses activités évalués de façon subjective

*La moitié au-dessus de l’horizon aura comme mot clé : FONCTIONNER.
Dans le domaine situé au-dessus de l’horizon, relation et participation sont fondamentalement les axes d’expression. Il y a donc fonctionnement lorsqu’il y a prise de conscience que l’on fait partie d’un tout ou que l’on a une place particulière dans un processus organisé et structuré, qu’il soit organique au sens biologique ou socio – politique – culturel.

On peut définir 6 opérations de base qui, sous horizon, se rapportent à la conscience de soi subjective. Au-dessus de l’horizon, ces mêmes opérations de base se rapportent au développement du genre de conscience qui résulte de la relation, de la coopération et du fait de trouver sa place dans la société.
Ces 6 opérations peuvent se définir par : être, avoir, s’informer, maintenir, exprimer et transformer.
L’expérience « d’être » en maison I conduit, et se matérialise dans le fait « d’avoir » en maison II, avoir un corps, des possessions ou du talent. En maison III se poursuit le processus de mise en forme par la sélection, la classification, l’organisation, ce qui signifie adaptation de son environnement, mise en relation des sensations personnelles entre elles, développement de l’habilité et de l’intellect et formulation puis communication des réponses personnelles à l’environnement. Ensuite la maison IV se rapporte à tout ce qui maintient les caractéristiques individuelles du moi dans une forme stable. La maison V est relative à toutes les expériences qui pousse à transformer, réformer ou élargir la conscience de soi ou dans la plupart des cas seulement de l’égo, donc aux crises personnelles à tous les niveaux et aux solutions possibles à ces problèmes personnels, en maison VI.

On peut observer le même genre de succession agir dans le domaine d’expérience située au-dessus de l’horizon dont le Descendant est le point d’origine archétype. La maison VII se rapporte à « l’être des relations » ; comment on rencontre le monde et en particulier « l’Autre », un partenaire ou un compagnon et surtout comment on doit apprendre à rencontrer les autres et à travailler avec eux sans tenir compte de la manière dont société, la religion et la culture vont essayer de nous conditionner par des images, des idéaux et des tabous collectifs. La maison VIII se rapporte à l’emploi que l’on fait des énergies nées d’expériences communes, soit de possessions en commun, ce qui doit évidemment tenir compte des règles collectives des affaires, investissements et autres. Dans certaines circonstances, cet emploi peut impliquer une régénération des activités centrées sur le moi égocentrique, une transformation de « l’image de soi » en particulier lorsqu’il y a conflit entre cette image de soi et « l’image de la relation ». La maison IX est très spécifiquement le champ d’expérience qui produit une compréhension plus profonde et une plus grande expansion de conscience. Ces expériences donnent forme à notre appréciation et à notre évaluation de processus sociaux et cosmiques. Elles ont trait à des tentatives de généralisation et de communication, non plus aux problèmes et préoccupations personnelles mais à ce qui affecte tous les Hommes et l’univers en tant que Tout. En atteignant le Milieu du Ciel, la maison X, on voit alors la manière la plus fructueuse « d’achever », de conduire à leur terme (à la tête) des choses importantes collectives, d’accomplir le moi individuel dans une participation à l’œuvre du monde. La maison XI suggère la meilleure manière d’utiliser ce que l’on a accompli, de s’exprimer en tant que membre d’une communauté plutôt qu’en tant que personne et aussi d’imaginer de meilleurs moyens d’être et de vivre ensemble, de nouvelles formes d’affaires ou d’organisation sociale. Enfin, la maison XII termine le processus cyclique d’expérience de l’une des 2 manières possibles : cela peut signifier accomplissement de la vie antérieure dans la compréhension et la sagesse en cherchant à se vider des contenus de la vie ; « la mort symbolique » pour permettre, par la suite, le commencement d’une nouvelle phase à un niveau plus élevé. Ou d’autre part, cela peut conduire à une rupture de toutes les relations, à un sentiment tragique d’échec qui se prolonge, par-delà la fin du cycle, dans le spectre des souvenirs non résolus. Ensuite le cycle recommence.

Dans chaque hémisphère, il faut considérer 2 points fondamentaux : les « angles » créés par l’horizon et le méridien. L’Ascendant se rapporte à l’impulsion créatrice originelle qui extériorise une forme archétype, « un mot créateur ». Cette impulsion doit s’incarner dans un organisme tangible. Il faut atteindre une condition d’être stable et intégral à travers laquelle l’Être individuel peut utiliser du pouvoir ou les énergies biologiques et psychiques non seulement consciemment mais effectivement, cela se rapporte au Nadir et à la maison IV. On observe que c’est ce qui a été libération de potentialité à l’Ascendant s’actualise dans un sens subjectif strictement personnalisé en maison IV. Ce processus de concrétisation s’effectue en 3 étapes. Chacune des 3 premières maisons représente un type d’expérience qui, aborder avec succès, se dirigera au point culminant.
Ces 3 phases se répètent à partir de chaque angle et manifestent ainsi la suite astrologique des maisons angulaires, succédentes et cadentes.

Les planètes représentent le ciel émetteur. Les maisons, c’est le ciel récepteur. La planète déploie sa qualité, avec plus ou moins d’efficacité, selon la maison occupée. L’état d’une planète par rapport à la maison qu’elle occupe, c’est « l’état terrestre » de la planète.

Les maisons I, IV, VII et X sont angulaires parce qu’elles représentent la création de l’extériorisation de la signification de chacun des 4 angles. Elles amplifient l’action et améliorent les qualités des planètes qui les occupent. Les événements initiés par ces planètes se déploient avec vigueur et sans délai.
Mot-clé : ÊTRE

Les maisons de II, V, VIII et XI sont succédentes, les planètes qui s’y trouve reçoivent une « douce moyenne » influence. Les maisons succédentes soutiennent les maisons angulaires. Les planètes qui occupent les maisons succédentes ne posent pas de problème sérieux, mais elles n’apportent pas d’avantages conséquents, elles fonctionnent en neutralité, elles suivent l’impulsion initiée dans la maison précédente.
Mot-clé : UTILISER

Les maisons III, VI, IX et XII sont cadentes, elles atténuent l’action et affaiblissent les planètes qui s’y trouvent. Les événements que suscitent les planètes en maisons cadentes se produisent avec peu de force et avec une grande inconstance. Leurs effets s’épuisent rapidement.
Mot-clé : COMPRENDRE ou TRANSFORMER.

Dans une vie de 84 ans, l’Être effectue 3 fois le tour de son thème natal, selon un rythme de 28 ans (3 × 28 = 84 ans) soit l’équivalent du rythme d’Uranus qui symbolise l’individuation.
Le thème natal est comme une œuvre d’art. Il n’est pas nécessaire d’en connaître les codes. L’astrologue comme l’artiste doit posséder un « état d’esprit », habité en quelque sorte par l’esprit de la musique pour le musicien, par l’esprit de la couleur pour le peintre, ou par l’esprit du ciel pour l’astrologue.

L’esprit du ciel pour l’astrologue se dessine par la loi de la Trinité, la « trilogie astrale » :
*les signes : énergies de l’inconscient collectif
*les planètes, distribuant de manière dynamique l’énergie des signes dont elles sont en maîtrises
*les maisons, le champ d’expérience ou mode de matérialisation de ces énergies.
Les signes sont des terrains sur lesquels l’Être, en naissant, va construire les maisons de sa destinée. Les planètes vont les habiter et influer la vie, les énergies vitales.

Les Maisons ou l’Expérience des Trigones

Les 12 signes du zodiaque sont irrigués par un « Triangle de Feu », « un Triangle de Terre », « un Triangle d’Air » et un « Triangle d’Eau ». De façon analogue, les maisons forment un triangle qui renseigne sur « la vie », un triangle qui renseigne sur « les biens terrestres », un triangle qui renseigne sur « les affinités » et un triangle qui renseigne sur « les passions » auxquelles on est sujet.

Dans un son cycle annuel, le Soleil met en évidence 4 points : 2 solstices et 2 équinoxes. Il en va de même pour le cycle diurne du Soleil. Au cours de la journée, le Soleil met en évidence 2 pôles pour l’horizon : Ascendant et Descendant et 2 autres pour le méridien : Milieu du Ciel et le Fond du Ciel.
Par sa course, le Soleil organise les 4 moments de la journée. Il est lié à l’espace-temps observable. Le Fond du Ciel est le point des origines, celui de l’émergence d’une force primordiale, lieu obscur qui renseigne sur la lignée ancestrale, d’où on vient. C’est le lieu d’où les passions (ce contre quoi on ne peut pas agir) tirent leur puissance. Par sa position zénithale, Milieu du Ciel, le Soleil se relie à l’axe cosmique. Il relie le chaos primordial et indéterminé, le Fond du Ciel, au mode lumineux là où le Soleil culmine. Il est comme un couloir de lumière qui conduit de l’obscurité profonde à la lumière des étoiles. C’est le lieu de l’action. Lorsqu’il culmine, le Soleil est au maximum de ses forces. Les forces primordiales s’organisent dans des formes particulières.
Quand le Soleil naît à l’horizon à l’Ascendant, la création apparaît. Chaque matin, au lever du Soleil, le monde créé, se rénove : c’est le lieu de vie. Chaque soir au coucher du Soleil au Descendant, les formes meurent. Mais comme le Descendant fait face à l’Ascendant, c’est aussi le lieu de l’autre, le lieu de la relation.

Chacun des 4 pivots de l’année (solstices/équinoxes) génère deux 2 points formant un triangle. Il en découle le zodiaque. Il en va de même pour le cycle diurne du Soleil, chacun des 4 points qu’il définit (Ascendant/Descendant/ Fond du Ciel et Milieu du Ciel) en génère 2 autres formant un triangle.

*Le Triangle de la Vie ou le Triangle de l’Ascendant : se construit des maisons I, V et IX.
L’Être vit ou survit triplement, dans son corps (I), dans sa partie divine (IX) et dans sa descendance (V).
La maison I, racine du triangle, renseigne sur la vie physique de l’Être et, par conséquent, sur sa constitution, sur son tempérament physiologique (lymphatique/bilieux/sanguin et nerveux) et sur le comportement découlant de ce tempérament ; l’instinct de survie.
La maison V, renseigne sur les enfants, leur destinée, leurs rapports avec le natif, la survivance par les enfants.
La maison IX, renseigne sur la vie spirituelle de l’Être, les idées philosophiques qui la sous-tendent, les voyages et les recherches qui l’alimentent, la survivance du divin.

*Le Triangle des Biens Terrestres ou le Triangle du Milieu du Ciel : se construit des maisons II, VI et X.
Les biens de l’être sont triples : immatériels (X), animés (IV) ou inanimés (II).
La maison X, racine du triangle, renseigne sur les biens matériels de l’Être : le statut social, les honneurs reçus ou l’éclat de sa carrière.
La maison VI renseigne sur ses biens animés, c’est-à-dire vivant, ses employés, ses animaux domestiques
La maison II renseigne sur les biens inanimés qui constituent son patrimoine particulièrement son capital financier.

*Le Triangle des Affinités ou le Triangle du Descendant : se construit à partir des maisons III, VII et XI.
Ces affinités sont directes (VII), volontaires (XI) ou subies (III).
La maison VII, racine du triangle, renseigne sur l’Autre, le conjoint, le partenaire, l’associé. Elle fait face à la maison I.
La maison XI, renseigne les affinités volontaires, choisies. On choisit sa famille de cœur (elle s’oppose à la maison V). C’est la maison de la fraternité et sororité.
La maison III, renseigne sur les liens imposés par le sang (frères, sœurs) et les parents plus éloignés cousins ou neveux.

*Le Triangle des Passions ou le Triangle du Fond du Ciel : se construit à partir des maisons IV, VIII et XII. On parle de maisons « dites karmiques ».
Ces passions (même racine que « passif ») désignent ce que l’Être subit. Elles sont triples : inhérentes au début de l’existence (IV), à l’existence elle-même (VIII) et à la fin de celle-ci (XII).
La maison IV, racine du triangle, renseigne sur la lignée qui transmet à l’enfant le poids des ancêtres (génétique, psychique et culturelle). En lui donnant la vie, elle transmet sa mortalité, ses qualités et ses déficiences.
La maison VIII, renseigne sur l’ultime phénomène subi par l’Être : la mort !
La maison XII, renseigne sur les souffrances que l’enfant subira durant son parcours de vie, les maladies chroniques, les ennemis qui tapissent l’ombre.

Maisons : Ombre et Lumière

La Tradition évoque l’éternel combat entre l’ordre et le désordre, entre le cosmos et le chaos. Certaines maisons n’étant pas irriguées par la lumière, le chaos gagne la partie. D’autres maisons étant irriguées par la lumière, le cosmos l’emporte sur le chaos.
L’Ascendant, c’est l’Aube. Les forces de la lumière l’emportent sur les ténèbres. Il se trouve que 8 maisons sont irriguées par cette lumière (I, III, IV, V, VII, IX, X et XI), alors que 4 maisons ne regardent pas l’Ascendant ; en langage astrologique, on précise que ces 4 maisons n’aspectent pas, du latin aspectare qui signifie « regarder attentivement », la maison I. Il s’agit des maisons II, VI, VIII et XII.
Ces maisons, non baignées par la lumière, initient un défi entre la puissance du chaos et celle du cosmos. Les forces primitives de dissociation, de désagrégation l’emportent sur les forces de vie, sur les matrices structurantes. Ces 4 maisons sont dites complexes à vivre et porteuses d’enseignements.

« La Lumière montre l’Ombre et la Vérité le Mystère »
Proverbe latin médiéval

Les 12 maisons sont la proposition de 12 expériences qui vont conduire l’Être vers la pleine réalisation de lui-même. Elle constitue un cycle d’expérience individuelle alors que les signes racontent la loi de transformation de l’énergie psychique universelle depuis son apparition en Bélier jusqu’en Poissons.

La Maison est un Espace-Temps de nos ressentis intérieurs et de nos expériences extérieures passées, présentes et à venir.